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                                        Ã02
une enseigne: c'ost simplement un monument              sépulcral; mais il y
est fait mention d'un hôtelier et de l'enseigne         do son auberge. La
voici, non d'après Spon, qui me semble l'avoir          publiée le premier de
tous les collecteurs (i), mais suivant la leçon ,       un peu différente, de
M. Orelli, que je dois juger préférable (2):
    L. A F R A N I V S C E R I A L I S L
    E R O S Imil A V G . D O M O                   TA
     R A C O N E O S P I T A L I S                A GALLO
     G A L L I N A C I O          A F R A N I A C E R I A
     L I S L. P R O C V L A              VXOli          AFRANIA
     L. L. V R A N I E F. A N N O R V M X I .
                    HIC      S I T A EST.
    Je crois qu'on voit ici pour la première fois le mot AOSP1TALIS
employé ainsi substantivement; du moins je n'en trouve aucun
exemple chez les auteurs anciens, bien que cette acception paraisse
tout à fait régulière et rationnelle. Il est évident qu'elle désigne
un hôtelier, celui qui tenait un hospilium, et s'il en fallait une preuve,
on l'aurait dans l'enseigne même de son auberge, le Coq, dont il a
soin de faire suivre le nom, A GALLO GALLINACIO. Ainsi, comme
l'a remarqué Spon, et après lui tous ceux qui ont rapporté ce monu-
ment lapidaire (3), c'est une nouvelle preuve que les anciens avaient
dos enseignes à leurs hôtelleries, et que des animaux en étaient sou-
vent le type. Mais ni Spon , ni les autres archéologues qui l'ont
suivi, n'ont pensé à un rapprochement qui n'est pas dépourvu d'in-
térêt. L'inscription qui mentionne cette enseigne de notre hôte exis-
tait à Narbonne, ce qui peut faire supposer que son établissement
hospitalier était dans cette ville, ou du moins dans les environs ; il
n'était pas le seul qui s'annonçât aux voyageurs par la représentation
 de l'oiseau de Mars. Parmi les mansions que j'ai nommées plus haut,

   (1) Misccllcm, erud. antiquit. p. 199.
   (2) Inscrip. lat. sélect, lom. II. p. 270. n°4330.
   (3) Gud. Anliq. (nscript. p. c. 9.—Orelli, Inscript, lat. sel. tom. II. p. 270.
n n 4330. Fletwood qui la rapporte aussi {Inscript, antiq. syl. p. -168-2), sem-
ble former quelques doutes sur l'interprétation donnée par Spon; il scrasl
difficile d'en soupçonner les motifs.