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ïaût. Une organisation pieuse et régulière lui parut un remède
à tant d'imperfections, mais les moyens lui avaient manqué,
lorsque les nobles débris que la Providence mit sous ses yeux
devinrent le fondement de l'institution qu'il méditait. Ces
pauvres exilées, qui avaient l'habitude d'un service régulier
et délicat ; ces humbles filles, qui se voyaient avec peine re-
jetées en dehors de la vie religieuse, et à qui il en coulait,
comme il en coûte toujours de briser avec leur passé, de
décolorer leur avenir de dévouement, furent donc les pier-
res angulaires d'un édifice appelé à grandir toujours, et qui
 abrite déjà près de trente Religieuses, connues maintenant
  sous le nom de SÅ“urs de Bon-Secours.
    Sur la fin de janvier 1835, un modeste appartement ser-
 vit de premier refuge à la modeste colonie ; puis, le 9 fé-
 vrier de la même année, M. Ferrant!, curé d'Ainay, vint bé-
 nir l'habitation des Sœurs, et le vêlement qui leur fut d'a-
 bord affecté. Le même jour, M. l'abbé Gabriel fit commencer
 une retraite, et la termina par une messe d'actions de grâces à
 Notre-Dame-de-Fourvières; puis, au retour du vieux pèlerina-
 ge, présenta les Sœurs à M. Gaston de Pins, administrateur du
 diocèse de Lyon, et archevêque d'Àmasie.
    Déjà l'attention était éveillée ; d'honorables suffrages se ma-
 nifestèrent de toutes parts, et étouffèrent les criailleries de
 quelques censeurs isolés. M. le docteur Imbert, chirurgien-
 major de l'Hospice de la Charité, donnait aux Sœurs de
 sages théories pour leur service auprès des malades, et pré-
 ludait ainsi au noble et généreux dévouement qu'il a depuis
 conservé pour celte maison.
    A peine les SÅ“urs de Bon-Secours eurent-elles mis fin aux
 exercices de leur première retraite, que la confiance publi-
 que se manifesta en leur faveur; dès le 14 février, elles furent
 appelées, et, peu de jours après, elles ne purent suffire à
 toutes les demandes qui leur étaient adressées.
     Cependant on essayait d'établir des rapports avec une com-
  munauté religieuse de Paris, communauté vouée aussi, de-
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