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48 d'énergie ni de noblesse. Elles furent plusieurs jours et plu- sieurs nuits sur une sorte de qui vive militaire, et les mala- des quittèrent leur grabat pour s'immiscer à cette querelle. Un article, émané directement de l'administration des Hos- pice, fut inséré au Courrier de Lyon, le 29 décembre 1834, et M. l'abbé Gabriel écrivit un Mémoire (1) en réponse à ce ma- nifeste passionné. Déjà , auparavant, on avait répandu une peLile brochure intitulée: Evénements déplorables de l'Hôpital de Lyon, ou réponse à la proclamation de M. Terme aux Frè- res et Sœurs, en date du 13 décembre 1834 (2). Telles sont les pièces de procès. L'affaire pourtant se dessinait. Le plus grand nombre des administrés obéit par peur, et non par conviclion; près de quarante Sœurs ou de Prétendantes aimèrent mieux sortir que de se soumettre à un ordre de eboses qui répugnait à leur conscience. Les unes se réfugièrent en diverses communau- tés hospitalières ; les autres dans les maisons des Sœurs de Saint-Charles et de Saint-Joseph. Keuf d'entre elles hésitaient encore à prendre un p a r t i ; elles avaient trouvé dans quel- ques honorables maisons de la ville une généreuse hospita- lité, et se visitaient les unes les autres, demandant des con- seils à M. l'abbé Gabriel, chanoine honoraire de Lyon, et précédemment aumônier en chef de l'Hôlel-Dieu. Alors, plein de confiance en ces neuf Sœurs qui paraissaient offrir de sûres garanties, sous le rapport de la piété, du zèle et de l'intelligence, M. l'abbé Gabriel leur communiqua une pen- sée qui depuis long-temps le préoccupait. Il avait remarqué dans le service des malades à domiciles beaucoup de fâcheu- ses lacunes; il lui semblait avec raison que des soins tout mercenaires laissaient un vide immense autour du lit des ma- des et que l'humanité, que la religion avaient des vœux à former pour quelque chose de plus complet, de plus conso- (1) Lyon, Sanvignet et C'e, broch. in-8° de 50 pag. (2) Lyon, imp. de Rossary, broch. in-12, de 20 pag.