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46(5 avait donc sa droite près de la Pape (1), de la Cassière, de Mi- ribel, (mire hélium) (2), qui doit tirer son nom du combat qui fut plus sanglant de ce côté que partout ailleurs ; son centre était en avant de Caluire, près de Salhonay ; sa gauche, vers Rochelaillee, vis-à -vis d'Albigny, sa maison de plaisance, qu'il avait fait sans doute fortifier pour se ménager une retraite. En avant de Sathonay (3), en allant de l'est à l'ouest, on voit des fluctuations de terrain qui semblent être des traces de ces fosses qui défendaient la droite d'Albin ; en parcourant les Chartres de Miribel (4), on lit que les limites de celte châtellenie s'étendaient encore au levant jusqu'aux creux ap- pelés Colle ou Collon (sans doute de Collatus^ rencontre de deux armées) (5), et au couchant jusqu'à d'autres creux nom- més Bollés (peut-être de Bolis, javelot, ou de Bolus, moite de terre, p r o i e ) , indices concluants en faveur de notre opinion, sans compter le nom d'un village appelé Malpas, dont l'ély- mologie peut être douteuse, mais q u i , avec tant d'autres noms déjà cités, équivaut presque à une certitude. Sévère, sachant son ennemi ainsi campé, après s'être em- paré des diverses forteresses qui défendaient le Rhône et l'em- pire , dut occuper Miribel, qui était la dernière du côté de L y o n , et se saisir de l'aqueduc souterrain (6) qui servait de (1) C'est l'opinion de ceux qui ont parlé en passant de cette bataille. M. Ozanam, Arch. hist,, vol. 4; M. Pic, Athénée, journal, 4 e livr. Le P. Ménestrier, dans son Hist. civile de Lyon. Les autres historiens, ou se taisent sur l'emplacement, ou ont des opinions erronées. (2) Miribel, qui avait reçu le nom de Mire bellum , dernière forteresse sur le Rhône du côté de Lyon. C'est le seul auteur où j'ai trouvé cette éty- mologie, que donnent d'anciennes chartes. Cette brochure est un essai histo- rique sur Miribel et ses aqueducs par Théodore Laurent, chap. 2. (3) Ozanam , Athénée, 4 e livr. (4) Essai hist. sur Miribel, de Théodore Laurent, ch. 2. (5) Je ne sais si l'on goûtera cette étvmologie , mais, réunie avec les au- tres, elle semble fournir de grandes probabilités en faveur de notre opinion. (6) Ce chemin souterrain se composait de deux voies, de deux mètres de