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communication secrète entre cette chaîne de forts et la ville.
Appuyé de cette manière, il dut s'emparer de Trévoux, ville
près de laquelle tous les auteurs disent que se livra la bataille,
quoique la plupart écrivent Tinurtium, au lieu de Trivurlium,
faute que l'on voit reproduite même sur les cartes anciennes,
où on lit aussi Tinurtium, pour indiquer Trévoux, tandisque
ce mot désigne Tournu , ville trop éloignée de Lyon pour
avoir été le témoin d'une bataille livrée sous les murailles
de la grande cité.
Mons-Lupelli ou Montluel avait déjà été le théâtre d'un grand
c o m b a t , comme nous l'avons d i t , où Lupus perdit la v i e ;
Mirebellum ou Miribel marque bien le choc sanglant qui eut
lieu à l'aile gauche de Sévère. Ce dernier ayant Trévoux
comme lieu d'approvisionnement et de refuge (ainsi qu'Albin
avait L y o n ) , par un simple mouvement de conversion, dut
établir sa droite où est Parcieu (de portior, iris, iri partager) (1),
et Massieux de (masso, are, mettre en masse), afin de pouvoir
faire agir sa cavalerie sur un terrain uni et plat, et il se mit
lui-même au centre , ce qu'indique assez le village de Sy-
vrieux (2), de Severi, qui a gardé son nom ; le reste de l'ar-
mée se prolongeait jusqu'à Miribel, en occupant Mont-Tri-
bloud (8), (Mons terribilis) , dont la dénomination s'élève
encore comme un souvenir sanglant de la bataille.
largeur chacune; plus, d'un mur de o™, 70 d'épaisseur, avec une voûte de
2 mètres 76 de hauteur. Théodore Laurent, Essai sur les Aqueducs de Mi-
ribel, ch. 1.
(1) Etymologies qui toutes viennent à l'appui de notre assertion. Nous ne
parlerons pas de Crépieux , qui peut venir de crepo , is, ire , craquer, cre-
ver ; ni de Vassieux, qui peut venir de vascellus, urne funéraire. Qui sail?
peut-être est-ce là qu'est mort Albin. C'est près du Rhône, on se sera long-
temps montré l'endroit, et le nom de l'urne lui sera peut-être resté.
(2) Celte étymologie-là est donnée par le P. Ménestrier, dans son Hist.
de Lyon. C'est le seul auteur dans lequel je l'ai trouvée, et je l'ai adoptée.
(3) Suivant le même auteur, Mons-Terribilis se trouve encore écrit danc
les anciennes chartes.