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361 intitulé : Le triomphe de la Manne céleste sur les autels de toutes les Eglises de la noble et auguste ville de Lyon ; Lyon, Jean Paulhe, impr. 1G65, petit in-8°. Ce volume est rare et curieux. Parmi les pièces dont est précédé l'ouvrage, on remarque ce sizain qui porte la signature d'un docteur nommé Hau- losserre. Beze, Luther, comme Calvin, Ont renversé le droit divin; Calvin, Luther, le maudit Beze Sont dans l'éternelle fournaise ; Beze, Calvin, le noir Luther Sont trois ministres de l'enfer. C'est, comme on le voit, une contrefaçon ou plutôt un plagiat de cette espèce de triolet que nous croyons plus ancien : Luther, Viret, Beze et Calvin Ont renversé l'esprit divin ; Beze, Calvin, Luther, Yiret Sont moins au Christ qu'à Mahomet; Calvin, Luther, Yiret et Beze Ont mis le monde mal à l'aise ; Viret, Beze, Calvin, Luther Et les leurs iront en enfer. On sait qu'il existe en notre langue un grand nombre de petits poèmes d'une forme semblable. Il y en a un notamment sur Quélus, Saint-Mégrin etMaugiron, trois favoris d'Henri III, et Voltaire s'est servi du même cadre dans une épigramme coutre Saint-Didier, Nadal et Danchet. Les deux vers retournés, rétrogades, réciproques ou analy- cliques qu'on va lire, et qui roulent sur le sujet du livre, figurent aussi à la tête de notre volume : Signifer, arua sero, me, mores aura refingis. Àrte, mero, rétine leniter, ore, metra.