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362 Ce distique paraît être de l'auteur lui-même. Il faut lui savoir gré d'une grande difficulté vaincue; car on ne connaît qu'un très petit nombre de vers composés dans ce genre puéril, qui a cependant beaucoup occupé les moines et les clercs du moyen âge, et que les anciens n'ont point ignoré. On ne cite guère que ceux-ci en latin : Roma tibi subito motibus ibit amor. Sole medere pede, ede perede melos. Ces deux vers nous ont été conservés par Sidoine, Epist. IX, 14. Signa te signa temere me tangis et angis. Robur ave leiiet, et te tenet Eva rubor. Le pentamètre qu'on yient de lire fut communiqué par Honoré d'Vrfé à Pasquier qui le rapporte avec quelques autres dans ses Recherches de la France, L. VII, c. 13. En giro torte sol cyclos, et rotor igné : On lisait ce vers sur le pavé de l'église de Saint Jean à Florence. Sum mus ore, sed is sum mus, si des ero summus (1) ; et ce vers grec qu'on lit sur les bénitiers dans un très grand nombre d'églises : et ce vers français dû à un nommé Favreau, d'Angoulême : L'ame des vns iamais n'vse de mal. On peut ajouter cet exemple en Espagnol : A los solos, sola Roma, Amor a los solos sola. Du reste, rien de plus insignifiant que ces bagatelles diffici- (1) Pasquier, loc. cil.