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           Cher enfant d'Apollon , dont les savantes veilles
         Vont donner l'avantage à la postérité
         De sçavoir acquérir et garder la santé
         Par des voyes qui n'ont point jusqu'ici de pareilles.
           Tes deux premiers travaux contiennent des merveilles
         Que nul autre que toy n'avoit ainsi traitté ,
         Mais avecque tant d'art et tant de vérité,
         Qu'en gaignant nos esprits tu charmes les oreilles.
           Ton éloquence jointe à la capacité,
         Y mesle l'agréable avec l'utilité,
         Tels livres seulement sont dignes de parêtre (sic).
           Observant leur pratique on ne saurait périr:
         Par l'un , DOCTE BARRA , tu nous apprends à naître ,
         Par l'autre tu nous sçais empescher de mourir.

   La seconde pièce est un distique latin composé par le
docteur Jean-Baptiste Panthot, médecin de Lyon et au-
teur de plusieurs ouvrages, dont quelques-uns, tels que
le Traité de la Baguette, ainsi que celui des Dragons
et des Escarboucles, sont encore recherchés. Voici son
distique :
         Terminus humani legilur qua pagina partus,
           Iagenii partus terminus ipsa fuit.

   Quelqu'exagérés que soient les éloges donnés à Barra
par Favocat Vaginay et par le médecin Panthot, ils témoi-
gnent assez que Barra jouissait alors d'une certaine renom-
mée, Le principal but de l'auteur, en faisant cet ouvrage,
a été de critiquer Jean Peissonel, médecin de Marseille,
qui avait traité le même sujet 5 mais^ comme l'a remarqué
Eloy^ dans son Dictionnaire historique de la médecine,
Barra a fini par ne rien prouver, sinon qu'il y a des nais-
sances tardives et des naissances précoces. Le facétieux Ra-
belais avait déjà traité cette question, comme on pourra le
voir dans le troisième chapitre de son Gargantua. « En
1764, nous dit le docteur Trolliet, dans sa notice sur Barra