Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                 288
   11 se plaignait souvent de notre ingratitude envers l'espèce
la plus utile de nos animaux domestiques. Il aurait voulu que
le bœuf occupât un plus grand espace dans nos livres et dans
l'enseignement. « Je n'entrerai pas en matière, d i t - i l , en com-
mençant un article sur les races bovines, avant d'avoir ex-
primé un sentiment p é n i b l e , c'est celui que j'éprouve depuis
long-temps en voyant à quel degré d'infériorité on a placé le
bœuf en le comparant au cheval. Les vétérinaires n'y ont pas
attaché un grand intérêt, et ce n'est pas sans motifs qu'on a
reproché aux écoles de Bourgelat leur prédilection immense
pour le noble animal, la plus noble conquête que l'homme ait
faite.
   «                      t Quant à l'éducation du bœuf, à son hy-
giène , à l'amélioration de ses races , peu de vétérinaires en
ont parlé ; les éléments en sont épars dans les journaux et
les ouvrages d'agriculture              À peine possédons-nous des
traités spéciaux peu importants sur le bœuf, tels que le Par-
fait Bouvier de Boutroll, le Manuel du Bouvier de Robinet, la
Pathologie Bovine de mon honorable confrère, de Toulouse,
Rodet.... » 11 avait résolu de remplir cette lacune. C'est par
là qu'il voulait débuter dans sa nouvelle carrière. À cette fin,
il avait recueilli des observations dans le Lyonnais, la Bresse,
la Suisse , le Cantal, et il avait rédigé un traité sur l'hygiène
et sur les maladies de l'espèce bovine. Ce travail intéressant
n'a pas été publié , mais les peines de l'auteur ne seront pas
perdues pour la science , car de longs extraits du manuscrit
ont été publiés dans d'autres ouvrages.
   En 1827 , il fit un voyagé dans son pays n a t a l , et à son r e -
tour, il a d r e s s a i la Société d'agriculture de la Seine des Re-
cherches sur les bestiaux de la haute Auvergne : il y donne de
nouveaux détails sur la race de bêtes à cornes de Salers qu'il
avait décrite en 1822 ; il démontre que les trois races indi-
quées en Auvergne ne sont que des modifications de celle
dont le type se trouve dans l'arrondissement de Murât, à
Salers ; il y traite de la statistique des bestiaux, de leur ex-