page suivante »
287 du Rhône, leur nombre, leurs produits ; 4° des Notes sur lès chèvres de Cachemire, e t c . , etc. Il avait préparé pour l'impres- sion son cours de pharmacologie vétérinaire ; en 1822, il en avait publié le plan dans le compte rendu de l'Ecole. M. J u - lia Fontenelle s'était même chargé de traiter, pour cet ou- vrage , avec un libraire , lorsque l'auteur changea de chaire. M. Grognier s'est toujours occupé avec prédilection d'agri- culture, d'hygiène vélériuaire, d.-î statistique ; de toutes les sciences , celles-là étaient à ses yeux les plus capables d'ac- croître notre bien-être, en augmentant la richesse du pays et en le délivrant d'importations onéreuses. Le peu de confiance qu'il avait en la médecine , comme art curatif, ne le quitta jamais. Il est moins dispendieux et plus facile de prévenir les maladies que de les guérir, répétait-il souvent. Il avait là même opinion à l'égard de la médecine de l'homme. Après avoir examiné les eaux des différents quartiers de Lyon , et avoir démontré qu'elles peuvent produire le g o i t r e , les scro- phules, elc. ; après s'être demandé s'il ne serait pas plus con- venable de construire des fontaines publiques que d'élever un théâtre à la place de l'œuvre de Souflot, il écrit dans la Gazette Universelle de 1828 : « Il est sans doute beau d'a- grandir, d'embellir les vastes palais où sont recueillies toutes les misères , toutes les infirmités ; mais n'eût-on pas dû son- ger plutôt au moyen d'en diminuer le nombre , par l'adoption d'une grande mesure sanitaire ?... » Lorsqu'en 1825 la durée des études fut portée, de trois à quatre a n s , pour nos élèves, les cours d'hygiène et d'éduca- tion des animaux domestiques reçurent dans notre Ecole une grande extension. M. Grognier changea de chaire et se char- gea de les professer. Celle circonstance lui ouvrit une ère nouvelle, marquée par des travaux plus nombreux, plus suivis, moins variés, mais plus utiles : il s'adonna alors à l'écOnomié rurale et à l'hygiène, dont il s'était toujours occupé soit par goût, soit par devoir comme secrétaire de la Société d'agri- culture de Lyon.