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 Le premier il a observé que la moutarde, sinapis nigra, agit
 sur la surface extérieure du corps des solipedes, malgré l'é-
 paisseur de la peau ; que celle substance peut être administrée
 à l'intérieur ; que délayée dans de l'eau , elle est aussi active
 que dans le vinaigre. Ses expériences nous ont appris que les
spiritueux , le vin , l'eau-de-vie, produisent sur les herbivores
un état d'ivresse de peu de d u r é e ; que les narcotiques, la
jusquiame, hyoscyamus niger, la pomme épineuse, datura slra-
monium,\es, ciguës, n'agissent que lorsqu'ils sont donnés à
très haute d o s e , et qu'alors ils irritent les premières voies
sans déterminer un véritable sommeil ; que l'absynthe, consi-
dérée comme un poison , le mouron, anagallis arvensis, p r é -
conisé comme antirabique ; que le faux ébennier, cytisus
laburnum, le séné bâtard, coronilla emerus , recommandés
comme purgatifs , ne méritent pas cette réputation ; que la
piloselle, hieracium pilosella, la pulsalille, anémone puhalilla,
les renoncules, Ranunculus repens, R. acris, IL pralensis, ne
sont pas des poisons aussi actifs pour les bêles à laine qu'on
l'aurait cru; que le laurier rose, nerium oleander, est un poison
très énergique pour les solipedes; que le nitrale de potasse
empoisonne comme l'arsenic, et qu'il n'est pas rafraîchis-
sant ; que l'ipecacuanha, l'émétique non seulement ne font
pas vomir , mais ne produisent pas même des efforts de
vomissement ; nous devons à M. Grognier d'avoir prouvé
l'absorption des médicaments par des expériences bien anté-
rieures à celles qu'ont entrepris dans le même but plusieurs
médecins.

   Il constata que, sans cesser déboire, le cheval peut avaler
plus de liquide que l'eslomac ne peut en contenir, que par
conséquent les boissons sont absorbées ou passent dans l'in-
testin à mesure qu'elles parviennent dans le venlricule. Dans
un mémoire sur la digestion des solipedes, il démontra la
nécessité : 1° de donner à ces quadrupèdes des médicaments
d'une grande activité , et à doses beaucoup plus forles que ne
le recommande Bourgelat ; 2° de les nourrir avec précaution