page suivante »
284 pour éviter les indigestions auxquelles les expose leur orga- nisation. Ces expériences valurent à l'auteur la médaille d'or de la Société royale d'agriculture de la Seine , le théâtre d'a- griculture d'Olivier de Serres , etc. Parmi les travaux que fit M. Grognier sur les maladies avant d'être professeur d'hygiène, je citerai son mémoire sur les épizoolies , 1810; celui qu'il présenta en 1811 à la Société d'agriculture , sur une fièvre maligne qui régna dans le dépar- tement de l'Isère , etc. A la même époque, il eut occasion de traiter le claveau. Le 11 février 1 8 1 1 , M. Faure , propriétaire d'un troupeau de mérinos à Dessines, lui écrivait : « Vous eûtes la bonté non seulement de m'encourager à pratiquer l'inoculation du claveau , mais encore de vous offrir à faire vous même l'opération. Le succès le plus complet l'a cou- ronnée. 140 b ê l e s , parmi lesquelles 60 brebis p o r t i è r e s , 30 agneaux, parmi lesquels plusieurs n'étaient nés que depuis quelques jours furent inoculés par vous. Une seule brebis est morte à la suite de l'opération. Les agneaux qui sont, nés après l'inoculation de la mère., ont clé préservés du claveau. » Les succès qu'obtint M. Grognier dans cette circonstance, ont contribué à répandre l'inoculation de la clavelée , opéra- tion salutaire qui répugne beaucoup à la plupart des proprié- taires , et dont l'adoption ferait disparaître un des plus grands obstacles qui, dans nos campagnes, s'opposent à la propaga- tion de la race précieuse qui fournit les riches toisons de Léon, de Ségovie^ de Montarco, etc. En 1814 et 1815, il étudia le typhus des bêles à cornes. Chargé par M. le préfet de traiter celle épizootie, il présenta à ce magistrat un r a p p o r t , qui servit de base aux mesures ad- ministratives prises contre cette maladie dans ce déparlement et dans celui de l'Ain. Il envoya la description de la même épizootie à la Sociélé royale et centrale d'agriculture qui l'ad- mit au nombre de ses membres correspondants, à la place qu'avait laissée vacante la mort de M. Bredin père. Une ma- ladie grave se déclara, en 1816, dans la commune deVaugneray.