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                                   2 6.S
    « Bientôt furent épuisées les ressources pécuniaires de Louis •
Furcy Grognier. Alors il s'en retourna chez sa m è r e , pauvre
veuve presque sans pain. Il fallait prendre un parti. L'abbé
Brueî, prêtre réfractaire, s'était réfugié à Lyon. Ce fut prin-
cipalement pour aller le joindre et vivre en attendant d'au-
tres circonstances que Grogaier se fit nommer élève à l'Ecole
vétérinaire de cette v i l l e , où il arriva sur la fin de ,1791. Il
fut admis élève ïe 24 janvier 1795. Il n'avait pas le moindre
goût pour la ferrure el la chirurgie vétérinaire. Il s'occupait
beaucoup de politique. Il était assidu aux séances du club de
la Guillotière, et comme un autre, il y fit des motions. Il parla
toujours dans le sens des Girondins , auxquels il avait voué
 une confiance et une admiration sans bornes ; avec eux il
rêva une république française fondée sur des talents et des
vertus. » Il soutint les idées révolutionnaires tant qu'elles ne
 lui apparurent qu'avec les belles conséquences qu'en dédui-
 saient les illustres orateurs de la Gironde; mais, effrayé en-
 suite des résultats du principe démocratique , épouvanté des
 moyens qu'on niellait en usage pour faire régner la justice ,
l a liberté, l'égalité, M. Grognier, qui n'a jamais pu rester
 n e u t r e , prit part au mouvement réactionnaire.
    « Grognier avait assisté à plusieurs séances du club central;
il y avait entendu Chalier. et il avait pensé opposer au club cen-
tral l'assemblée girondine des Confalons         Il apprend qu'une
lutte violente s'est engagée entre la commune cl l'administra-
 tion du département, qu'une réunion de citoyens s'est formée
 à l'Arsenal, sous la présidence de F., avocat. Il allait, il venait
 dans le faubourg, dans la ville, cherchant, apportant des
 nouvelles, se compromettant par ses discours, épiant l'occa-
 sion de se prononcer d'une manière plus active. Il apprend
 que les sections se réunissent; il court à la sienne. Les J a -
 cobins, partisans de la C o m m u n e , n'y étaient pas ; les hon-
 nêtes gens pleins de prudence (ce sont toujours ses expres-
 sions) étaient restés chez eux ; personne ne voulait être du
 bureau. On désigne Grognier comme secrétaire. 11 allait pren-