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tait en quelques Maltais et cinquante Turcs, commandés par un of-
ficier français, M. Berthier de Sauvigné; et le dimanche, elle était
accrue par les équipages nombreux des bateaux corailleurs qui cou-
 vrent la mer dans ces parages.
   Dans toutes ses excursions, Maléchard examinait le pays sous le
rapport militaire ; des points les plus culminants, il en étudiait la
configuration ; il prenait des renseignements sur les ressources qu'il
 pouvait offrir, et trouvait encore le temps de l'étudier en naturaliste
 et en antiquaire ; tenant le crayon à la main et prenant des notes
 qui, plus tard, l'eussent mis à même de rendre ses observations
 profitables à tous.
   Afin do recevoir et de mettre en ordre le matériel d'artillerie arri •
vant de France , il resta encore doux mois à Bone , où l'armée eut
beaucoup à souffrir des fièvres pernicieuses et des dyssenteries qui,
sur divers points de l'Afrique, nous sont bien plus funestes que le
plomb et le yatagan des Arabes.
   Le 9 août, tout ce qu'il y avait de réuni de l'armée expéditionnaire
fut dirigé sur le plateau M'jez-Ammar, où l'on arriva le 11. Malé-
chard commandait la première colonne d'artillerie qui emmenait
avec elle la majeure partie du matériel destiné au siège. Une chaleur
de 40 degrés, que l'armée eut à supporter pendant la route fatigua
cruellement les hommes et fit périr plusieurs chevaux.
   Ce plateau dominant la Seybouse, et malheureusement dominé
lui-même par les montagnes voisines, avait été choisi pour l'éta-
blissement d'un camp d'une grande étendue, qui devait devenir le
point central dos opérations militaires. Quoique Guelma , qui était
mieux dans la direction de Constantine , offrit, comme position,
quelques avantages , M'jez-Ammar lui fut préféré , parce que de ce
côté , les chemins étaient plus praticables et que l'on espérait y
trouver plus facilement de l'eau et du bois.
   Maléchard y étant rendu long-temps avant les généraux qui de-
vaient avoir le commandement supérieur de l'artillerie , c'est lui qui
l'exerçait lorsqu'arriva M. le maréchal-de-camp comte de Caraman,
lequel, après avoir vu et apprécié l'habileté expérimentée de ce chef
d'escadron Jugea couvenable de le laisser investi des fonctions qu'il
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