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169 lyonnaise'contre l'Archevêché e l l e Chapitre, nous dit : « Les « Lyonnais jugés en dernier ressort p a r leur pasteur (l'ar- « chevêque) vécurent heureux et paisibles tant qu'ils purent « en appeler à sa houlette... Mais la constitution de l'état « changea : l'autorité des archevêques fut lésée, et le bon- « heur du peuple diminua avec elle. » Il est certain, au contraire, que Lyon placé sous la houlette archiépiscopale vécut dans la misère que lui avaient apportée l'invasion des Bourguignons et les divers débordements de Barbares qui la suivirent. Cet état de léthargie se prolongea jusqu'au milieu du XIII siècle; et rien, que je sache, n'eut amené sa cessation, si le peuple lyonnais n'avait alors conquis le Con- sulat et le libre gouvernement de la cité; en secouant le joug ecclésiastique. Des violences eurent lieu dans les deux camps' mais toujours l'histoire nous montre les troupes du clergé provoquant p a r l e u r s excès la reprise des hostilités. Puisque l'auteur nous représente les Lyonnais dévastant les domaines du Chapitre, et livrant aux flammes la population d'Ecully renfermée dans son église, pourquoi donc oublie-t-il de nous dire que ces excès furent motivés par les incendies allumées, les ravages el les massacres commis de toutes parts autour de Lyon par les soldais de l'église ? l'impartialité de l'histoire demandait cet aveu, et l'honneur de nos pères sollicitait cette réparation de la vérité. Les Lyonnais purent bien briser un pouvoir usurpé par BurchardIL sanctionné par le prétendu droit de l'Allemagne, et jugé tyrannique par le peuple. Les nations ne renoncent jamais à leur liberté, elles la délaissent quelquefois, elles la reprennent quand et comme elles veulent. L'auteur s'étend plus tard avec trop d'amour sur le souvenir des dévastations sacrilèges commises dans les églises de Lyon par les Huguenots maîtres de notre ville. Certes, je les con- damne de toutes les forces de mon ame, mais il y aurait sur ces vengeances bien des choses à dire. Lorsque les sectes religieuses sont forcées de recourir anx armes des partis,,j