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sur le pont du Change et au bas de ce pont, avaient été
pareillement estimées; la démolition de plusieurs maisons
de la rue de la Pêcherie, du côté du port de la Feuillée,
 avait été également commencée, lorsqu'un décret du mois
de thermidor an 3y ordonna la suppression de toutes les
démolitions n'ayant pas pour cause l'urgente utilité pu-
blique bien constatée, bien reconnue; les estimations qui
avaient été faites furent annulées et les maisons rendues
à leurs propriétaires qui en ont joui pendant plus de
trente ans. Ce n'est que, en i825 et 1826, que ces maisons
ont été vendues à l'état et à la ville de Lyon pour la for-
mation du quai de Bordeaux, aujourd'hui d'Orléans, et
à un prix double de celui fixé par l'estimation de l'an 2.
   En vertu d'un arrêté des représentants du peuple en
mission à Lyon, daté du 1 er germinal an 3 , d'un autre du
2 2 , et d'un troisième du i 3 floréal suivant, énonçant
d'une manière positive que les démolitions dans le quar-
tier de Bourgneuf avaient eu lieu pour la formation d'un-
quai, et pour donner une largeur convenable à la traver-
sée de la porte de Vaise au pont du Change, qui était,
comme aujourd'hui, la route royale de Paris à Marseille ,
quelques-uns des propriétaires dépossédés furent autorisés
à toucher des à-comptes sur le montant de l'indemnité
qui leur était due ; trois décrets de la Convention natio-
nale, l'un du a5 floréal an 3 , et les deux autres du i 5
prairial suivant, firent payer intégralement    à M. Jars,
ainsi qu'aux dames Rousset et Combermond, l'indemnité
à laquelle ils avaient droit; mais le plus grand nombre
des propriétaires dépossédés, soit que les uns fussent en-
core dispersés par la tempête révolutionnaire, soit que
les autres fussent encore plongés dans la stupeur, ne firent
entendre leurs réclamations qu'en l'an 4 , lorsque le gou-