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102 vernement de la république prit une apparence de régu- larité. L'administration départementale intervint; elle sou- tint avec force, auprès du ministre de l'Intérieur, les de- mandes des réclamants, tous chefs de famille et au nom- bre de près de i3o. « Au nom de la justice et de l'hu- u inanité, disait-elle dans un arrêté du 7 thermidor an 5, « le ministre ne refusera pas de prendre le plus promp- te tement possible les mesures qu'il a annoncées pour « assurer aux réclamants l'indemnité déterminée par les « procès-verbaux d'estimation. » Cependant près de deux années se passèrent dans l'ex- pectative de ces mesures. E n l'an 7, le ministre écrivit que le corps législatif de- vait prononcer incessamment sur toutes les réclamations formées par les propriétaires des maisons démolies à Bourgneuf. Dix-huit mois encore se passèrent, e t , le 7 ventôse an 9 , le ministre écrivit que les réclamants eus- sent à présenter leurs titres à la liquidation générale de ' a dette publique, attendu que la loi du 24 frimaire an 6, relative aux créanciers de l'état, leur était applicable. Les réclamants se conformèrent à l'avis du ministre ; ils remi- rent leurs titres au préfet du Rhône, qui les fit passer au directeur particulier de la liquidation générale, et, le 27 floréal an 1 2 , le directeur général de la liquidation écrivit : « qu'ayant consulté plusieurs fois le gouverne- « ment sur la question de savoir si les indemnités récla- . « mées par les propriétaires des maisons démolies à « Bourgneuf étaient du ressort de la liquidation , le gou- « vernement s'était toujours prononcé pour la négative, « et que ces propriétaires ne pouvaient demander que « les distributions dont ils étaient susceptibles dans les « 600,000 francs qui leur avaient été accordés sur les