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à Rome mais à Agnagni, ville de l'état ecclésiastique, à douze
lieues de Rome (1), et que les historiens ne sont point d'ac-
cord sur la date de la mort de Marguerite. Suivant Théophile
Raynaud (2), elle mourut en 1293 ou en 1294, et suivant
Pernetti, le 9 janvier 1310 (3); mais ce dernier auteur se
trompe peut-être , quand il nous donne une date qui paraît
aussi précise , car il dit : < Le rapport que Hugues , prieur de
<
la Chartreuse de Valbonne fit au chapitre général en 1294
de la sainteté de Marguerite d'Oynt, est un tissu de merveilles
qui l'égalent aux plus grands saints. » Nous pensons que ce
rapport, qui faisait sans doute aussi partie des titres de la
Chartreuse de Poletin , n'a dû être fait qu'après la mort de
Marguerite.
Le P. de Colonia nous apprend que Marguerite laissa des
ouvrages de dévotion qui respirent la piété la plus sublime , et
qu'on pourrait presque mettre au niveau des révélations de
sainte Gerlrude et de sainte Mathilde. Ce n'est peut-être pas
dire beaucoup, mais enfin l'auteur d'une Histoire littéraire
devait nous faire un peu mieux connaître ces mirifiques ou-
vrages , surtout après en avoir fait un si pompeux éloge.
Quand furent-ils publiés ? quels en étaient les titres ? Mar-
guerite les écrivit-elle en latin ou en français ? Yoilà ce que
nous ne savons ni du P. de Colonia , ni du P. Théophile Ray-
naud , qui se souvenait de les avoir lus , légère mernini, et d'y
avoir respiré un parfum de piété, omnem pietatis fragantiam
inhalantia. Pernetti qui écrivait en 1757, et qui n'est pas moins
laconique que le P. de Colonia, rapporte qu'il existait dans les
archives de la Chartreuse de Lyon un manuscrit de cette
pieuse fille, mais il ne dit pas quel en était le sujet.
(1) Voyez le Gallia ChristianuW, 159,etduTems, Clergé de France, IV, 372.
(2) Voyez sa Manlissa ad Indiculum Sanclor., et sa Trinitas patriarcharum.
(3) Lyonnais dignes demim., I, 192. La mort de Marguerite est placée au
30 avril, dans le Martyrologium Gallicanum de du Saussay, qui fait aussi mention
d'une autre religieuse de Poletin qui florissait du temps de Marguerite; tom II,
p. 1089 et l i t 3.