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185 jamais été i m p r i m é , et quoique Rubys en soit l'auteur, cet écrivain n'en donne pas l'extrait dans son Histoire. Il fut di- visé en trois parties ; la première a pour objet la religion ; la seconde, la justice; et la troisième renferme les divers points d'administration , de commerce et de finances. Je m'arrêterai de préférence à de curieux détails sur les libraires et les im- primeurs de Lyon au XVI e siècle. « Et par ce que entre toutes les manufactures du royanme , est-il d i t , l'une de celles qui luy rendoit le plus de réputation chez les na- tions étrangères estoit l'art de l'imprimerie , lequel l'on voit aujourd'hui, comme la plupart des manufactures, se perdre petit à petit; ce qui procède en partie de ce que plusieurs libraires et i m p r i m e u r s , sous couleur de quelque peu de meilleur marché qu'ils ont de l'imprimerie es villes de Basle, Genève et autres, ils y font imprimer plusieurs livres , et puis mettent à la première et dernière page imprime à Paris ou à Lyon far tel et tel, ostant, par ce moyen, aux pauvres impri- meurs françoys le moyen de gagner leur v i e , et dépouillant le royaume d'un si bel art et exercice pour le transporter à l'étranger, ou ce que notoirement ils commeItent un crime de faux et sous tel supposition sont semés livres, libelles dif- famatoires et scandaleux, qu'il plaise au roy deffendre telle supposition de lieux et de noms , sous peine de confiscation ; deffendre aussy toutes sortes de papier hors de ce r o y a u m e , ou du moins mettre une forte gabelle sur ce papier » « Pendant le caresme de l'année après, 1577, la ville de Lyon fut affligée de la p e s t e , es rnoys de mars et d'auril, la laquelle, par la grâce de Dieu, cessa tout à coup, au mois de may et lorsqu'on pensoit qu'elle se deust rengreger, pour les chaleurs suruenants. Ce fut par le moyen des œuures pies qui lors se firent en la ville que Dieu la regarda de son œil de pitié et de miséricorde. Le iour du vendredi sainct; tout lé peuple catholique ieusna au pain et à l'eau. L'on fit vœu de fonder vue chapelle en l'honneur de monsieur S. Roch, la quelle fut puis bastie des aumosnes des gens de bien, hors la