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181 tous ensemble, dit notre historien., ie portay la parolle p o u r le party catholique; tout ce que nous en rapportâmes et les uns et les a u t r e s , ce fut que le roi nous donna à tous les a r r e s t s à l a suite de sa court Nous tîmmes les arrests tout le long du Caresme, et fusmes licentiez le iour de ieudy sainct el allasmes faire Pasques à Paris, et après Feste nous en r e - uinsmes à Lyon. » Rubys ne voulut pas que son séjour à Fontainebleau fût en pure perte. « Me souuenant, dit-il, que i'auois souuen* oui plaindre, en noslre hostel de ville, les maistres ouvriers trauaillant en draps de soye à L y o n , de ce que journelle- ment leurs compaignons et apprentifs leur desroboyent les soyes qu'ils leur bailloyent pour mettre en œ u v r e , et d'où ils ne pouuoyent auoir raison, par ce que s'ils les mettoyent en justice, et s'ils estoient condamnes à , la peine que méri- taient leurs larrecins, il en appelleroyent et faudroit que le maislre les fit mener à Paris, à ses despens, qui monte- royenl plus que le principal, et d'où ils n'auroyent aucune recourse, par ce que ce sont communément belistres et gens sans m o y e n , qui font tels larrecins, ie representay request au roy et à son conseil, narration de ce que dessus, par la quelle i'obtins lettres patentes, en date du 20 mars duditan 1567, signées par le roy en son conseil Bourdin Par lesquelles est permis au Seneschal et gens tenants le siège présidial de Lyon, de iuger en nombre de s e p t , les conuaincus d'avoir desrobé ou falsifié les estoffes dn mes lier de l'art de la soye, par iugement deffinilif, iusques à la peine du fouet inclusive- ment , en dernier ressort et sans remède d'appel (1). » Le 21 d é c e m b r e , 1567, Rubys fit, dans l'église de St-Nizier la harangue de la St-Thomas (2). Sur la fin de l'année 1568, et environ la S. Martin, ie fuz derechef, dit Rubys, despesché à la Court, où ie seiournay (1) Hisl. de Lyon, pag. 410. (2) Hist. de Lyon , pag. 414.