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182 iusques aux Pasques suyuante 1569. le trouuai la Court à Orléans, de là me fallust suiure à Melun, où le roy passa partie de son hyuer, puis à Ginuile, et de là à Mets. L'occa- sion principale de ce voyage fut parceque les escheuins de la ville se voyants pressez et poursuiuis par ceux qui auoyent fourny denrées pour l'acquisition du subside de six deniers pourliure, d'où sa majesté les auoit dépossédez, et d'ail- lieurs chargez des grands debtes et deniers venus à change, d'où ils estoyent obligés en leurs propres et priuez noms sans moyen de remboursement, s'estoyent résolus par aduis d'une assemblée générale, pour ce conuoquee en leur Hoslel de ville, d'obtenir permission d'imposer autres six deniers pourliure, sur les marchandises estrangières, fabricquees hors le royaume, entrants en la ville de Lyon. le présentay requête à ces fins, sur la quelle me fut respondu, au rapport de monsieur l'Euesque de Limoges , que ie bailleroys par le menu le desnombrement des marchandises que i'enlen- dois comprendre sous ces termes de marchandises estrangiè- res. A quoy ayant satisfait, et le roy, comme il estoit belli- queux, en ayant fait rayer les armes de Milan et Bresse, qu'il voulut demeurer franches, le subside me fut accordé et me furent expédiées les prouisions nécessaires pour en faire la leuee, auec lesquelles estant de retour à Lyon, le iour de Pasques, l'on establit un receueur et un contreroolleur pour en faire la receple (1). » Une nouvelle mission fut confiée à Rubys, en 1570. Les ar* ticles de la paix, signée au mois d'août de la même année, portaient que le « Presche des Protestants seroit mis au vil- lage de S. Genys la Val, distant seulement de deux petites lieues de la ville de Lyon, et duquel Messieurs de l'église de S. Iean de Lyon, sont seigneurs hauts justiciers, et le plus agréable village qui soit en tout le Lyonnoys, et où la plu- part des bons bourgeoys de Lyon ont des maisons^ vignes (1) Jlist. de Lyon, pag. 416,