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149 brisées de leurs forceneries. Au demeurant, monseigneur, si ie n'ay développé les choses antiques et obscures, comme telle cité le meritoit, ie vous supplie de penser que tout ainsi que soubs les terrains de ces montagnes de Saint-Just, For- uiere et Saint-Sebastien, il y a infinies antiquailles, qui n'ont encore veu la lumière, aussi il y a plusieurs mémoires des temps qui ne sont encores descouuerles, et d'autres qui ont esté consumées par feu, en ce misérable rauage des enne- m i s , qui n'espargnerent en leur alosis, ny saincts, n y b o n s , ny mauuais aulheurs, ainçois brusloyent tout^ sans discré- tion aucune. » Ce sont là des récriminalions malheureusement trop fon- dées, car nos antiquaires sont au désespoir quand ils abor- dent cette fatale époque des guerres intestines, où tous les monuments de l'art et du génie vinrent s'abîmer dans un déplorable naufrage. La seconde Epître de Paradin est adressée : A nobles, hono- rables et très-vertveux Seigneurs Messieurs les Consvlz , Esche- vins, Syndics et notables citoyens du consulat de la cité de Lyon. Il leur dit qu'il « espère bien lost faire veoir la lumière a l'histoire latine de l'église lyonnaise, avec l'ayde et inspira- tion de Dieu. » CelLe histoire n'a point été publiée. Il dit aussi que la meilleure partie de ses Mémoires lui a esté com- muniquée par noble, spectable et non moins docte que très humain seigneur, monsieur maistre Nicolas de L a n g e s , lieu- tenant-général, grand zélateur de l'amour, et honneur de Dieu et de sa patrie. » « C'est aux soins de ce sage magistrat que nous devons, suivant Ménestrier, le ramas d'inscriptions antiques que Paradin a mis (sic) à la fin de son histoire, et qui en font la partie la plus considérable. Ce savant h o m m e , curieux de l'antiquité, avait rassemblé dans son jardin un grand nombre de ces monuments antiques, qui sont à présent (1694) au pouvoir des Pères Tiinitaires , logés , depuis trente ans, en la maison des de L a n g e s , qui était auparavant celle des Bel-