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   Vers le même t e m p s , l'assemblée électorale de l'Isère l'ap-
pela au conseil-général de ce département, et celle du dis-
trict de Vienne, au tribunal de cette ville. Il exerça ces dou-
bles fonctions jusqu'au moment o ù , leur incompatibilité ayant
été prononcée, il opta pour la magistrature : gardant toute-
fois les places de notable municipal et d'administrateur, tant
de l'Hôtel-Dieu^ que du comité philantropique et du collège
de Vienne. Malgré tant d'occupations, il trouvait du temps
pour se livrer à la pratique du premier des a r t s , dans le do-
maine de Ste-Colombe que la nièce de l'abbé Rozier lui avait
apporté en d o t ; e t , jusqu'à ses derniers moments , il sut d é -
rober, en faveur de l'agronomie, de nombreux loisirs aux fonc-
tions publiques qu'il eut à remplir, et aux recherches scientifi-
ques auxquelles il se livra.
   En l'an IV f il était président du canton de Ste-Colombe, dé-
partement du Rhône, où il avait transporté sa résidence.
   En l'an VI, il était juge de paix de ce canton, et membre de
l'administration centrale du Rhône. Bientôt il se fixa à Lyon,
à titre de membre du directoire de département, qu'il changea
lors de la nouvelle organisation administrative, contre celui
de conseiller de préfecture, avec la surveillance des Archives
départementales. Il remplaçait toujours les préfets en tour-
n é e , et suppléait les commissaires-généraux de police a b -
sents : c'est dire qu'il exerçait une grande influence adminis-
trative, dans un temps où l'on s'efforçait, à Lyon surtout,
d'effacer les traces profondes des tempêtes révolutionnaires.
Je ne dirai pas ce que fit M. Cochard dans ce noble b u t , les
démarches qu'il multiplia, les rapports nombreux qu'il ré-
digea , les délibérations innombrables auxquelles il prit part ;
mais je ne dois pas taire que ce fut principalement à sa sol-
licitude persévérante , qu'on dut la conservation de ce Palais
des sciences, des arts el du commerce, où dans ce moment
ma faible voix se fait entendre , qui fut sur le point d'être li-
vré à des spéculateurs. Je dois dire qu'il concourut puissam-
 ment à la cession du vieux couvent de la Déserte, où l'on voit