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 En 1789, il partagea les vœux exprimés dans les cahiers des
bailliages et des sénéchaussées du royaume ; il pensait qu'il
était juste et bon que les impôts fussent également répartis et
votés par la nation assemblée périodiquement en états géné-
raux ; que tous les Français fussent admissibles aux emplois
civils et militaires, et la vénalité des charges abolie ; que les
droits et devoirs féodaux fussent déclarés rachetables., et que
la noblesse conservât ses titres honorifiques ; que la religion
catholique romaine fût conservée dans toute sa pureté, et les
autres cultes tolérés; qu'un certain nombre de couvents fût
supprimé, et les religieux oureligieuses réunis aux autres mai-
sons de leur ordre ; il s'en rapportait du reste à la sagesse
du roi et de son gouvernement sur la liberté de la presse, sur
celle des particuliers, enfin sur tout ce qui pouvait concer-
ner l'administration générale du royaume. A l'ouverture des
états généraux, [il vit avec la plus grande peine la tournure
que prenaient les affaires; il s'indigna des atteintes portées
à la prérogative royale ; il se montra fortement opposé au
projet de constitution préparé par l'assemblée nationale; mais
quand cette constitution eut été présentée au roi, en 1791,
et que sa majesté y eut donné son acceptation, il crut qu'il
était d'un vrai Français, d'un sincère ami du monarque et
de la royauté, de la défendre avec vigueur contre les attaques
journalières du parti qui visait à la république.
   « Le bonhomme Chabus professait sur toutes ces choses des
opinions bien opposées à celles de mjon père. Echauffé par
les diaboliques discours du jeune Duvicqnet, secrétaire géné-
ral de la commission temporaire, et le plus satanique orateur
du club des Augustins, ses idées en démocratie arrivèrent
à un puritanisme des plus exagérés -, il devint persécu-
teur, il se montra sans pitié envers plusieurs personnes fort
inoffensives; aussi, plus tard, la réaction thermidorienne,
dont les conventionnels Cadroy, Boisset et le maire Salamon
ont emporté en mourant le terrible secret, ne manqua-t-elle
pas d'en faire une de ses plus éclatantes victimes.
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