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saut les premiers à ftaleriiiser : on s'embrasse, plusieurs
boutiques s'ouvrent, on apporte du vin, tout le monde
trinque. Le représentant du peuple Gauthier se fait escorter
jusqu'à l'Arsenal où son collègue Nioche était retenu depuis
le matin ; il y trouve le département occupé de la suspen-
sion provisoire de la Municipalité et du conseil général de la
Commune. Les deux représentants donnent leur approbation
à celle mesure , et l'ordre est envoyé aux troupes delà Mu-
nicipalité d'évacuer l'Hôtel-de-Ville. Toutes se retirent; les
sections avancent leur canon sur la place des Carmes, à l'an-
gle de la petite rue Ste-Catherine. Il est huit heures du soir -,
 toutes les fenêtres des maisons, sur la place des Carmes, sont
illuminées, et les sections en armes y passent la nuit.
    « Le 30 mai, à quatre heures du matin, le commandant
 Madinier divise sa troupe en deux colonnes (1). La première
 arrive sur la place des Terreaux par la place des Carmes, et
 la seconde par la rue de la Cage ; elles se dirigent droit à l'Hô-
 tel-de-Ville. Arrivé au bas du perron, le commandant Madi-
 nier le monte hardiment à cheval ; il fait fouiller à l'ins-
 tant les appartements de l'Hôtel-de-Yille. Quelques soldats,
 jvres de la veille, y sont trouvés endormis; on les congédie.
 Près d'une centaine de citoyens qui avaient été arrêtés dans
 la journée du 28 el dans la matinée du 29, et qui avaient été
 enfermés dans les caves, sont délivrés; les scellés sont mis
 à tous les bureaux et des sentinelles placées à chaque porte(2).

   (1) II avait Servi dans colonel-géndral, cavalerie.
   (2) On a beaucoup exagéré la perte faite des deux côtés dans la journée
du 29 mai. Le nombre des morts, en totalité, ne s'est pas élevé au delà de
cent personnes. Les blessés pouvaient aller à trois cenls ; quelques-uns fu-
rent achevés sur le quai du Rhône , et horriblement mutilés par les femmes
de la populace ; plusieurs autres moururent de leurs blessures peu de temps
après. Les cadavres enlevés sur les différents champs de bataille, furent por-
tés au cimetière de la paroisse de St-Pierre , rue Luizerne , où est à présent
le bureau supplémentaire de la poste. Le maire Bertrand y fut conduit pour en
faire la reconnaissance. Un des commissaires, M. Pdrkaud, le père du bi-