Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                    271
gers, confesseur du roi (1). Or « le roi et la royne, en voyant
grande multitude de seigneurs et de peuple illec assemblez
pour cette cause, affigèrent, mirent et apposèrent de leurs
propres mains la première pierre en signe de tiltre en la
fondation de l'église dudit convent, en laquelle pierre sont
figurées et levées leurs armes, et c'est escrit audessous d'i-
celles armes :
                    IESVS MARIA
            KAROLVS VIII FVNDATOR HVJVS
         ECCLESLE DOMINA NOSTR& DE ANGELIS
                ET ANNA REGINA 1493.
   Ce fut Jean Rely qui, « solennellement en pontifical cé-
lébra la bénédiction de ladicte pierre érigée.en signe de
tiltre, comme dit est (2). « Après cela, Charles prit lui-même
par la main F. Bourgeois ; l'introduisit et, avec lui, dix-neuf au-
tres religieux, parmi lesquels étaitleP.Tisserand^ dans l'a mai-
son dont il se déclara le fondateur ainsi qu'Anne de Bretagne ;
les enrichit de privilèges, leur permit d'avoir en propriété
trois bateaux sur la Saône pour servir aux approvisionnements
de blé, vin , bois, légumes et autres denrées, et chargea le
sénéchal de Lyon et Claude Le Charron de continuer la cons-
truction et de payer des deniers royaux les prix faits des ou-
vriers. Louis XIIrenouvela, en 1612, les privilèges accordés
au couvent, comme étant de fondation royale.
   Le preux Bayart (3) était là sans doute. Aussi, au retour de
la messe, le roi, qu'avaient touché les bonnes grâces du jeune
page, disait au duc deSavoie : Par la foi de mon corps, je

   (1) On ne voit pas figurer à cette cérémonie l'archevêque de Lyon : c'est
qu'elle eut lieu pendant la vacance du siège, ou plutôt pendant le procès
entre Hugues II de Talaru et André d'Epinay.
   (2) Geoffroy de Pompadour n'accompagnait pas Charles dans son expédi-
tion. Le P. Colonia s'est trompé en le disant.
  (3) Nous écrivons, d'après l'excellente Histoire du chevalier sans re-
proche et sans peur, par M. Alfred de Terrebasse , Bayart et non Bayard,