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que votre confrère, M. l'archevêque Montazet, avait fait éri-
ger à Thomas dans l'église d'Oullins. Celte cérémonie intéres-
sante fut une fête pour l'école. Heureux de payer son tribut
d'admiration et de sensibilité au philosophé célèbre qui avait
siégé près de lui à l'Académie de Lyon, le professeur conduisit
à cette fête tous ses élèves et son iils. Par une leçon dramati-
que, il imprima dans leurs jeunes cœurs la vénération pour
les talents et les vertus , et le désir d'en acquérir. « 0 mon
« fils ! disait-il dans le discours qu'il prononça, apprends en
« ce jour, apprends de tes concitoyens et de ton père quel
« respect nous devons tous au vrai sage. Cours avec tes amis
« appendre ces fleurs printanières au marbre honorable que
« nous réhabilitons dans sa gloire modeste ; et souviens-toi
« que le jeune Thomas abhorra la paresse et l'ignorance, et
« adora les arts et les belles actions. Que ton ame, comme la
« sienne , se voue aux idées nobles, pures et utiles, et je
« béuirai le ciel de m'avoir rendu père. »
   Ces conseils salutaires furent perdus ; l'enfant, plein d'es-
pérances (1), objet de tant de soins, mourut bientôt ; et les

                   Tous les genres d'esprit;
                   Grand orateur, grand poète;
                  Bon, modeste, simple et doux ,
                     Sévère à te seul,
                  Il ne connut de passions
                   Que celles du bien, de l'étude
                        Et de Vamilié.
                  Homme rare par ses talents^
                  Excellent par ses vertus ,
             Il couronna sa vie laborieuse et pure
            Par une mort Édifiante et chrétienne.
                           C'est ici
             Qu'il attend la véritable immortalité.r
  (1) Sa physionomie ingénue respire dans l'atelier de M™3 de Sermézy. ATa
mort de l'enfant, M. Ballanche donna au père , dans le Journal de Lyon >
des consolations qui partaient du cœur.