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que l'on en construit un autre q u i , par sa position salubre à la
campagne, par sa grandeur, par le luxe de l'architecture, et par
une heureuse disposition intérieure, sera le plus beau peut-être
de ceux qui existent en France ;
    Et un Hospice de la Charité, situé,comme l'Hôtel-Dieu, dans un
des quartiers de l'ancienne ville, mais beaucoup plus vaste et
ayant quelques cours assez aérées pour la promenade de ses
nombreux habitants. L'église mérite attention : elle est de forme
elliptique, décorée de colonnes , et construite d'après les dessins
du Puget.
    C'est dans cet hospice que se préparent et se conservent jus-
qu'à leur emploi les choses nécessaires à l'entretien des autres
établissements de charité, dont celui-ci est par conséquent la
maison centrale sous le rapport des approvisionnements. Aussi
offre-t-il un grand nombre de magasins, d'ateliers et d'entrepôts.
Sa destinationest de recevoir les enfants abandonnés, les vieillards
et les infirmes incurables. Une division, désignée sous le nom
de Section d'allaitement, renferme des nourrices qui allaitent
les enfants jusqu'au jour où ils sont placés à la campagne. C'est
une disposition extrêmement sage, qui doit puissamment con-
tribuer à la conservation de la santé et de la vie des enfants , et
qui devrait être mise en pratique dans tous les hôpitaux du même
 genre.
    L'Hospice de la Charité est desservi par des sœurs de St-Augus-
 tin , qui ont leur maison-professe dans l'établissement même.
Les ateliers sont occupés par les enfans abandonnés , ce qui a le
grand avantage de leur donner une profession, de leur inspirer
 le goût du travail, et de dédommager la maison des dépenses
 que nécessite leur entretien. Ces enfants reçoivent l'éducation qui
 convient à leur état dans une école mutuelle, établie dans la
 maison, et qui paraît fort bien dirigée.
    Enfin la ville de Marseille possède l'Hôpital du Lazareth, des-
 tiné à la quarantaine des personnes supposées atteintes de
 quelque maladie contagieuse ; mais l'entrée de cet hôpital, ainsi
  que du Lazareth lui-même, étant interdite aux étrangers , je ne
 puis rien dire de ce qu'il ne m'a pas été permis de voir.
    Un dispensaire fort bien organisé fournit aux pauvres des se-