page suivante »
457 Cours à domicile. Non seulement, les malades sont visités par des médecins, mais encore on leur distribue tous les remèdes que leur situation réclame, des objets de première nécessité et même de l'argent. Il existe encore en cette -ville une Ecole se- condaire de médecine,établie près de l'Hôtel-Dieu : des médecins et des chirurgiens de cet établissement professent les diverses branches des sciences médicales à cette Ecole dont les cours sont suivis par une centaine d'élèves (1). Parti de Marseille le 25 au soir^ j'arrivai à Toulon le lendemain matin. Cette ville de trente-deux mille âmes est étroitement res- serrée entre la mer et une chaîne de montagnes arides ; sa popu- lation par conséquent ramassée se distingue par une grande activité. Il existe à Toulon quelques rues assez belles, mais il en est, en bien plus grand nombre, qui sont étroites, malpropres., et peuplées en majeure partie d'artisans et de militaires. Des eaux courantes et même jaillissantes se rencontrent dans la plu- part des quartiers. Le port et la rade offrent un spectacle bien différent, bien plus beau, bien plus grand ; un français ne peut voir sans orgueil le port de Toulon, l'un des plus beaux et des plus formidables ; l'arsenal de la marine , où l'on travaille avec activité à mettre le matériel de nos forces navales ait niveau de celui des puissances qui régnent sur les mers ; ces officiers , l'élite des officiers français, dont le savoir et le courage sont au- (1) La plupart des villes un peu importantes que j'ai parcourues, et qui n'ont point de Faculté, m'ont offert un enseignement secondaire établi au sein des principaux hôpitaux. Le gouvernement a voulu profiter ainsi des grandes ressour- ces que cesétablissementsprésententà l'étude des sciences médicales, mais organi- sées comme elles le sont, et avec un enseignement plus ou moins incomplet dans la plupart d'entr'elles, ces écoles sont-elles bien réellement profitables? C'est une question qu'il ne convient point de discuter ici. Je dirai seulement que partout ('on semble généralement d'accord sur les deux points suivants : 1° qu'en augmentant le nombre des sujets instruits que réclame le service des hôpitaux, les Ecoles secondaires leur sont véritablement utiles ; 2° que leur conservation intéresse les habitants des villes où elles existent, attendu qu'elle leur laisse la faculté d'avoir sous les yeux et de surveiller plus facilement pendant leurs pre- mières années d'études, ceux de leurs enfants qu'ils destinent à l'art de guérir. De tels avantages ne sont certainement point à dédaigner.