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455 paru entièrement dignes de la grande et riche cité qui les possède. L'Hôtel-Dieu se trouve dans la partie la plus élevée de l'ancienne ville, dont les rues sont étroites , souvent tortueuses et mal en- tretenues. Le claustral n'offre rien autre de remarquable que l'escalier dont Mansard fut, dit-on, l'architecte. Du reste cet hôpital est presque de toutes parts adossé aux maisons voisines ; il manque de lieu de promenade pour les convalescents. Les salles ne sauraient être aérées dune manière convenable, et les malades., qui dans plusieurs infirmeries, sont couchés dans des lits entourés de rideaux de coton assez épais, sont soumis à des conditions hygiéniques peu satisfaisantes. Cet établissement, qui sert aussi d'hôpital militaire , peut re- cevoir jusqu'à huit cents malades, fiévreux ou blessés , sans par- ler de quelques malades payans, qui y sont également admis. Lé service de santé, qui se fait par trimestre > est confié k MM. les docteurs Cauvière-, Sue, Serrier et Dugas pour la méde- cine; et Moulaud, Remonet et Remoning (1) pour la chirurgie. Trente sœurs cloîtrées, de l'ordre de St-Augustin, dirigent le* service intérieur. Pour terminer des différends qui existaient depuis long-temps , on leur a donné des attributions administra- tives très étendues, et les choses n'en vont pas plus mal, à ce que m'a dit un des médecins de cette maison, homme d'esprit et de sens. On trouve encore à Marseille : Un Hospice de la Maternité,sorte de succursale de IWôtel-Dieu, et dont M. le docteur Villeneuve est le chirurgien. La Maison de St-Joseph, destinée aux incurables et aux véné- riens , et dont le service de santé est fait par M. le docteur Martin, également chargé de traiter les calcuîeux parla lythotritie. Un Hôpital des Aliénés dont le claustral tombe en ruines, et sur lequel il est inutile de rapporter mes observations, attendu (1) Le fléau asiatique qui vient de faire à Marseille une si terrible moisson , a enlevé M. le docteur R-enioning qui s'était dévoué au service des cholériques avec un zèle au-dessus de tout éloge ; c'eat une perte pour la science et pour l'humanité.