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Paris ( 9 novembre 1690 ) « que quand la campagne sur le Rhin
n'aurait point produit d'autre bonheur, il aurait lieu d'en être
content; et qu'il pouvait l'assurer que l'empereur et le prince
palatin en seraient encore fort aises. «L'Académie d'Arles, à qui
Nodot en envoya un exemplaire par le chronologiste G. Marcel,
alors commissaire des classes de la marine à Arles, lui répondit
par son secrétaire, M. de Beaumont, qu'elle croyait pouvoir légi-
timer ces fragments. L'Académie de Nîmes, consultée aussi, en
porta le même jugement (6 mars 1694) par l'organe de François
Graverol, distingué par sa connaissance approfondie des langues
mortes et vivantes et de la littérature ancienne.
   Mais les décisions des Académies ne décidèrent rien, on n'en
attaqua pas moins la latinité du Pétrone de Belgrade; les critiques
 et le doute continuèrent^
   Jacob Spon n'existait plus ; forcé par les persécutions exercées
contre les protcstans, de s'éloigner de sa patrie, il avait quitté
Lyon^ et s'était réfugié à Genève, puis à Vevay ( alors du canton de
 Berne) avec son ami Dufour dont la mort l'y laissa dans un
 dénuement extrême. Accable de chagrin et en proie à la plus af-
 freuse nécessité, Spon demanda comme une grâce à être transpor-
 té à l'hôpital où il mourut le 25 décembre 1685, n'étant encore âgé
 que de 38 ans. Triste destinée d'un érudit qui avait rendu plus
 d'un service au monde savant, et qui avait droit d'attendre quel-
 que reconnaissance de sa cité natale ! Il n'y avait qu'un an que
 Charles Spon, son père, poète et médecin, qui avait consacré
 une vie de 75 ans à secourir les malades indigens, était mort (21
 février 1684) pauvre (1) par suite de son désintéressement, em-

 siècle et demi, lorsque Jacob Spon fit exprès, en 1675, le voyage de Traù
 pour le voir. On lit au titre : Codex emptus Romœ an 1703. A la pagel, où com-
 mencent les poésies de Tibulle, se trouve cette note italienne, d'une écriture plus
 récente que le reste , mais presque illisible : Questo libro si a di mi polalonio Cip-
 pico. Au bas de la page 179, où finissent les œuvres de Catulle , on voit en
 petits caractères : 1423 di 20 nobr Pa... Le reste est déchiré; peut être était-ce
 l'indication de Padoue. Le fragment de Pétrone ne commence qu'à la page 185.
                                                                       P. N.
   (1) Il nous laisse, écrivait Jacob Spon à l'abbé Nicaise, héritiers de son exem-
 ple et de sa vertu, si nous en voulons profiter. Pour les biens de la fortune, à peine