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onciales, disposée sur deux lignes et presque indéchiffrable. La
grossièreté du travail, la forme des lettres et l'exécution des dra-
peries pourraient faire présumer que cette sculpture remonte au-
delà du XIe siècle ; mais la mauvaise conservation de ce monu-
ment, qui paraît avoir clé changé de place, et dont l'origine est
lout-à-fait inconnue, ne permet que des conjectures très-vagues.
On voit à côté une inscription romaine, lumulaire, encastrée dans
la même muraille (1).
   « Plus loin dans un jardin, sont les ruines d'une église romane ,
qui paraît avoir été réparée dans la période gothique. La por-
tion de ces ruines qui est romane offre elle-même des fragmens
qui m'ont paru plus anciens qu'elle. Ce sont des médaillons d'un
médiocre diamètre, tels que ceux'qui d'ordinaire accompagnent
les zodiaques. Le travail en est extrêmement grossier. L'un d'eux
représente un animal, que j'aurais pris pour un chien, sans la
précaution de l'artiste de faire connaître son espèce par cette ins-
cription :
                    B\C      LUVS ËQYS ALEX.
   « On sait qu'il existait autrefois à l'Ilc-Barbc un zodiaque sculpté
du temps de Charlemagne : il est possible que ces médaillons en
aient fait parlie. D'autres médaillons absolument semblables pour
la barbarie de l'exécution, ont été transportés de l'île à Vaise, où
ils décorent une maison nouvellement biilie à l'entrée de ce fau-
bourg (2).
   « À la pointe de l'île, en amont de la Saône , s'élève le château
construit sur les rochers. On y montre un pavillon dans lequel
 Charlemagne, me dit-on, s'asseyait pour voir défiler son armée

   (1) On trouve sur la rive droile de la Saône plusieurs inscriptions romaines,
loutes très-frustes.
   (2) Les gémeaux sont représentés en buste, de face , tenant chacun une lance
à la main. Il est impossible d'imaginer rien de pins informe que ces sculptures;
les bras sont plus minces que les doigts ; on dirait ces bons hommes que les en-
fans charbonnent sur les murailles. Les lettres qui donnent l'explication de cha-
que médaillon, sont disposées souvent sur une ligne perpendiculaire ; d'autres
fois, elles suivent les contours des figures, occupant les espaces vides du fond f
Malheureusement la plupart de ces fragmens sont scellés à une si grande hauteur,
 qu'il est difficile de les observer convenablement.