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ISS' doute afin de mieux conserver l'horizontalité des assises. Le ci- ment qui liait ces petites pierres était tellement solide, que sur plusieurs points les piliers se sont renversés tout d'une masse. Dans ce cas, on observe que partout c'est la brique qui a cédé aux efforts du temps et des hommes. «Le canal intérieur est revêtu d'une couche très-épaisse de ci- ment, composé de brique pilée et de chaux ; les angles ont été ar- rondis et renforcés par une épaisseur plus considérable. En exa- minant ce canal on voit avec surprise qu'il n'offre aucune Iracc de dépôt aqueux, et l'on se demande s'il a jamais servi ? Peut- être faut-il chercher là cause de cette singularité dans la nature des eaux. M. de Gasparin s'occupait à en faire l'analyse afin d'é- claircir ce point important. a Des hauteurs couronnées par ces aqueducs on a une vue admirable des montagnes de la Suisse. Ce jour-là le soleil cou- chant et un ciel d'orage rendaient le spectacle encore plus magni- fique. Pourtant je ne pouvais m'empèclicr de faire intérieurement une comparaison entre les ouvrages des hommes et ceux de la na- ture, et j'étais peut-être injuste pour la nalurc. « Pour étudier Lyon antique, il faut descendre dans les caves, et y chercher une grande quantité.de susbtructions romaines, in- téressantes par le caractère varié des appareils. La belle carte publiée par M. Artaud est le fruit de longues et savantes investiga- tions. Après lui, il serait ridicule à moi d'entreprendre le même travail. « J'avais espéré trouver à l'Ilc-Barbe une église carlovingà ennc; mais des bâtimens de l'antique abbaye, il ne reste plus aujour- d'hui qu'un petit nombre de débris incertains , encastrés dans des constructions plus ou moins modernes. « Auprès du nouveau pont on voit quelques restes des massifs de l'ancien pont qui communiquait de l'île à la rive droite de la Saône. Si l'on avance vers la pointe de l'île en amont, sur la rive droite, on trouve dans une muraille un bas-relief qui paraît avoir occupé l'intérieur d'un tympan. Il représente trois personnages debout, revêtus de longues draperies, la têle entourée d'un nimbcj, les pieds appuyés sur des animaux que je crois des lions. Sur l'ar- chivolte qui surmonte le bas-relief est une inscription en lettres