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 de sa construction, à telle église la date de la restauration ou
 heureuse ou maladroite dont elle a été l'objet, etc., etc., etc.
    Nous conseillons vivement la lecture de cet ouvrage aux per-
 sonnes qui désirent approfondir l'étude de nos antiquités natio-
 nales. Les chapitres relatifs à Vienne^ à Nismes, à Arles, offrent
les détails les plus intéressans. Nous copions ici les remarques
inspirées par Lyon à M. Mérimée. Il ne faut pas oublier qu'il
a donné à son travail la qualification modeste de notes; il saute
en effet, sans transition aucune., de Fourvièrcs à l'Ile-Barbe, et
de l'église d'Ainay au Musée.
    « Ma première journée a été employée tout entière à visiter
une partie des aqueducs romains. M. de Gasparin, fils du préfet
du Rhône, et ingénieur des ponls-ct-chaussées, a bien voulu
m'accompagner. Depuis plusieurs mois il étudie ces travaux gi-
gantesques, et à force de patience et de recherches, il est par-
venu à reconnaître toute la ligne qu'ils parcouraient. M. de Gas-
parin se propose de publier le résultat de ses explorations ; elles
jetteront sans doute un grand jour sur les procédés hydrauliques
des anciens; car toutes les difficultés que pouvait présenter la
nature semblent avoir été réunies aux abords de la ville, comme
pour montrer que le génie des Romains pouvait triompher de
tous les obstacles.
   • L'ancien Lugdunum était bâti en grande partie sur le coteau
    <
de Fourvières , au bas duquel coule la Saône. Presque devant ce
coteau, elle se réunissait au Rhône, mais le point de jonction
s'est reculé successivement par suite des altérisscmcns qui ont
formé la longue presqu'île de Pcrrachc^ dont l'es Ircmilé est main-
tenant presque hors de la ville. Des sources existent sur le coteau
de Fourvièrcs. Mais ce n'était point encore asssez pour les Romains
que deux grands fleuves et des sources abondantes. Telle était leur
délicatesse en fait d'eaux, qu'ils ont entrepris des travaux prodi-
gieux pour amener dans leurs murs celles de sources éloignées
de douze lieues. On se trouve bien petit, quand après avoir visité
ces ruines superbes, on assiste à une séance d'un conseil munici-
pal , où l'on discute la dépense qu'occasionnera l'érection d'une
bornc-fonlaine.
   « Pour amener à Lyon l'eau des montagnes du Forez • il fallait