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d'une amc belle et sensible , en déplorant la punition et l'abo-
lition de la royauté ; qu'ils insultent, par celle sensibilité à con-
tre-sens et ces odieux regrets , à la sainteté des principes , aux
larmes et au sang dont s'abreuvent les passions des rois ; mais
a u s s i , qu'ils p a r t e n t , qu'ils fuient la terre de la liberlé , qu'ils
aillent sur un sol monarchique satisfaire à leur aise leur mépris
pour les peuples el leur affection pour les trônes. 0 vous , q u i ,
fidèles aux lumières de la raison, voyez avec effroi l'infortune
publique réduite en système dans la subordination des droits
et des intérêts de tous au plaisir d'un seul ; vous , dont le cœur
vraiment humain se soulève au souvenir do tant de millions
d'hommes , victimes tantôt de la folle, ambition et de la fausse
g r a n d e u r , tantôt de l'insatiable cupidité , de l'insouciance et de
l'abrutissement, tantôt de la duplicité profonde , des trahisons
et des parjures d'un individu couronne ; aines d r o i t e s , amis de
l'humanité , réjouissez-vous ; la Providence a mis enfin un terme
à l'impunité de ces énormes délits ; félicitez-vous, glorifiez-vous
d'habiter la F r a n c e , elle est délivrée pour toujours de ces fléaux
outrageux et dévastateurs ; la royauté n'est plus.
   La haine publique n'est-ellc pas essentiellement due au bri-
gandage ? Il la mérite sans doute, lors même qu'il ne s'exerce
que contre des particuliers : que sera-ce de celui qui s'exerce
contre les peuples ^ au moyen d'un sccplre , sous le nom duquel
il ose encore prétendre à leurs hommages et les requérir ? Cet
excès de désordre , moralement inséparable du pouvoir arbi-
traire, paraît presque partout dans les fastes de la royauté,
parce que , ainsi qu'ils nous l'apprennent et que nous l'avons
vu nous-mêmes, elles ne souffre point de limites à son pouvoir,
et travaille sans relâche à renverser par la perfidie celles qu'elle
a fait serment de respecter. Haine donc, haine à la royauté
ainsi qu'à ses abus , puisqu'ils tiennent à son caractère , et ne
sont à ses yeux qu'un usage de ses droits qui ne doit ni ren-
contrer d'obstacle, ni essuyer de contradiction. Faut-il, pour
nous inspirer celle haine si juste , qu'un nouveau Samuel vienne
nous dévoiler les iniquités comprises sous le nom de droit du roil'
 Qiialoi'ze siècles d'une royauté foulant, incarcérant, pressurant,
dilapidant à sou gré, ne les ont-ils pas assez manifestées i'et