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170 empressé à faire le bien, vous aimez à soutenir les privilèges de cette ville ; en est-il un plus glorieux que celui de devoir à la confiance du souverain le droit inappréciable de se garder, et d'assurer la tranquillité de ses compatriotes ? « La milice bourgeoise , en passant en revue devant vous , ne vous a pas offert un seul homme qui ne loue votre administra- tion. Tous citoyens, ils s'empressent d'admirer en vous l'excel- lent citoyen. « Daignez, Monsieur, agréer le faible témoignage de leur zèle. Le monument qu'ils viennent d'élever annoncera au peuple qu'ici vous écoutez ses plaintes et lui rendez justice ; il indiquera de plus loin, aux étrangers , la demeure du chef qui sut mériter notre amour par son activité , son désintéressement et ses bien- faits . » M. Tolozana répondu à ce discours avec l'affabilité qui lui est particulière , en ces mots : MESSIEURS , « Vous venez de me faire éprouver que s'il est des peines dans la place que j'occupe, il est aussi des dédomagemens bien con- solans. «Le spectacle de la joie publique, ce concours de citoyens qui semblent applaudir aux témoignages flatteurs de votre amitié, cette fêle patriotique, tout porte à mon ame un charme atten- drissant qu'il est plus aisé de sentir que d'exprimer. «Oui, Messieurs , cet arbre simple que vos mains viennent de me consacrer est pour moi le plus beau monument -, s'il brille par l'éclat de sa décoration , il intéresse encore plus par le sen- timent qui l'a élevé. « Les regards s'y portent avec douceur , et les miens , en s'y arrêtant, rappelleront chaque jour à mon cœur combien il est doux d'avoir pour amis de vrais citoyens ; ce titre est dû à ceux qui comme vous se dévouent au service de la patrie. « Votre corps respectable a droit à la considération publique , par le zèle soutenu qu'il met à remplir ses devoirs ; cet éloge est une justice que l'on vous doit, et qu'en mon particulier je vous