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empressé à faire le bien, vous aimez à soutenir les privilèges de
cette ville ; en est-il un plus glorieux que celui de devoir à la
confiance du souverain le droit inappréciable de se garder, et
d'assurer la tranquillité de ses compatriotes ?
   « La milice bourgeoise , en passant en revue devant vous , ne
vous a pas offert un seul homme qui ne loue votre administra-
tion. Tous citoyens, ils s'empressent d'admirer en vous l'excel-
lent citoyen.
   « Daignez, Monsieur, agréer le faible témoignage de leur zèle.
Le monument qu'ils viennent d'élever annoncera au peuple
qu'ici vous écoutez ses plaintes et lui rendez justice ; il indiquera
de plus loin, aux étrangers , la demeure du chef qui sut mériter
notre amour par son activité , son désintéressement et ses bien-
faits . »
   M. Tolozana répondu à ce discours avec l'affabilité qui lui est
particulière , en ces mots :


          MESSIEURS ,

   « Vous venez de me faire éprouver que s'il est des peines dans
la place que j'occupe, il est aussi des dédomagemens bien con-
solans.
   «Le spectacle de la joie publique, ce concours de citoyens
qui semblent applaudir aux témoignages flatteurs de votre amitié,
cette fêle patriotique, tout porte à mon ame un charme atten-
drissant qu'il est plus aisé de sentir que d'exprimer.
   «Oui, Messieurs , cet arbre simple que vos mains viennent de
me consacrer est pour moi le plus beau monument -, s'il brille
par l'éclat de sa décoration , il intéresse encore plus par le sen-
timent qui l'a élevé.
   « Les regards s'y portent avec douceur , et les miens , en s'y
arrêtant, rappelleront chaque jour à mon cœur combien il est
doux d'avoir pour amis de vrais citoyens ; ce titre est dû à ceux
qui comme vous se dévouent au service de la patrie.
   « Votre corps respectable a droit à la considération publique ,
par le zèle soutenu qu'il met à remplir ses devoirs ; cet éloge est
une justice que l'on vous doit, et qu'en mon particulier je vous