Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                  122
quatre Termes en pierre de grès. Tous ces ouvrages attestaient à
la fois son étonnante facilité et la sûreté de son goût.
    L'époque du retour de Coysevox à Paris doit donc être fixée à
l'année 1678, où le grand Colbert s'empressa de l'appeler au par-
tage des nombreux travaux distribués à tant d'autres habiles ar-
tistes , toutes les fois qu'il s'agissait de faire quelque chose qui fut
capable d'éterniser îa mémoire de son roi. C'est très probablement
à cette même année, qu'il convient aussi de fixer l'époque de
son admission à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
    Le château de Versailles est donc redevable à l'artiste lyonnais
du groupe de l'abondance, qui décore la partie gauche de la grille
de la grande cour : on sait que le groupe delà paix, qui est à la
partie droite de celte grille , est l'ouvrage du romain Jean-Baptiste
 Tubi. A l'aîle droite du vieux château, Coysevox a fait, pour la
balustrade qui règne autour de la cour de marbre , la statue de la
 Justice, avec l'épée et la balance qui sont ses attributs; et à l'aîle
 gauche, la statue de la Force, vêtue d'une peau de lion, soutenant
 d'une main la base d'une colonne, et tenant de l'autre un rameau
 de chêne. Dans le grand escalier, il a fait le buste en marbre de
Louis XIV et l'écu aux Armes de France qui est vis-à-vis; sur les
faces des paliers, deux grands Trophées d'armes en bronze doré, à
 la gloire de Minerve; dans la grande galerie ,1a moitié des Trophées
 de la corniche et des enfans qui y attachent des guirlandes de
 fleurs; à l'un des angles du grand Perron, un vase en marbre blanc,
 de sept pieds de hauteur, sur cinq pieds six pouces de diamètre,
 avec bas-reliefs, représentant la victoire remportée sur les turcs,
 en Hongrie, par le secours des six mille français envoyés, en
  1664 , à Montecucuîli, général des troupes de l'empire, et la sou-
 mission de l'Espagne à la France, en réparation de l'insulte faite,
  à Londres, à M. le comte d'Estrades, ambassadeur du roi en An-
  gleterre.
     Dans les jardins du château, à l'un des angles de l'escalier du
  parterre du nord, il existe de lui une très bonne copie de la
  Vénus pudique , statue antique attribuée à Phidias ; à la fontaine
  de Cérès, une copie de la Vénus à la coquille, autre statue antique
  de la Yilla Borghése ; au bassin de Lalone, un groupe de Castor
  et Polux, copié d'après l'antique, où ces deux frères sont repré-