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c^mplir ses, desseins, Comme le Christ, ces ê^rçs providentiels
©otleur passion à faire, leur croiis à porter, et, comme Jui,
ils sont maudits par çqu$ qu'ils rachètent au prix de leqr sang.
                                                             CÉSAR B.




                        SOTICE SDK ANTOINE COISEVOX.



  Antoine Cossevox* dont le nom est si célèbre dans les, fastes
de la sculpture en France, est né à Lyon, le 29 septembre 164QJ,
de Pierre Coysevox, menuisier, natif de Madrid_, çt d'Isabeau
Moxel. Baptisé le même jour dans la paroisse de St-Niçier, il eut
pour parrain Antoine Biaise, notaire royal, et pour marraine
Claudine Bovardel, femme de Georges Jomard, boucher à St-Just.
  On est sans renseignemens aucuns sur les maîtres qui lui don-
nèrent les premières leçons de son art, et i\ n'est pas bien certain
qu'il soit venu à Paris, à l'âge de dix-sept ans, après avoir fait à
Lyon, comme le disent toutes les biographies, la statue de la
Ste-Vierge tenant l'enfant Jésus, qu'on voit aujourd'hui dans l'une
des chapelles de l'église de St-Nizier (1). La seule chose qui soit
   (1) Cette statue était autrefois placée dans la niche de la maison qui forme l'angle
de la rue du Bàt-d'Argent et de la rue Sirène. Voici le jugement qu'en a porté
M. l'avocat Jurie, aujourd'hui conseiller à la cour royale de Lyon, dans une no-
tice sur Coysevox, insérée au tome 2 des Archives du Rhône, page 220.
    « Sans doule, dit-il, cette statue se ressent du système qui régnait dans les arts
 « à cette époque : un goût sévère, formé par l'étude des ehefs-d'œuvres de la
 « statuaire antique, trouvera assurément que, dans le caractère et le mouvement
 « de cette figure , dans l'agencement des draperies, il y a quelque chose de ma-
 « niéré, d'un peu prétentieux, une sorte de coquetterie ; cependant on ne pourra
 « s'empêcher de reconnaître que dans l'ensemble il règne de la grâce, de l'été—
 « gance, de la vie ; et l'on avouera que l'art de tailler le marbre est porté dans
 « cet ouvrage à un très haut degré d'habileté. »
   Ilny a rie n à redire à ce jugement, et son extrême justesse oblige de conclure
que la statue ne peut raisonnablement être l'ouvrage d'un jeune homme de dioo-sept
 ans. Nous profitons de cette occasion pour dire que le modèle en terre cuite, de
 cette statue, existe aux archives de l'hôpital de la Charité de Iiyon,