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44°                    LA RF.VUE LYONNAISE




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      LES ARCHIVES ACTUELLES DE L'ARCHEVÊCHÉ



   Napoléon Ier, en rendant à la religion ses temples profanés et
dévastés, appela à Lyon son oncle le cardinal Fesch, et l'installa,
comme archevêque, dans le palais des anciens primats des Gaules.
C'était un prélat instruit et ami des arts. Qui n'a entendu parler de
sa belle galerie qu'il a léguée à sa ville natale? En réorganisant
l'administration diocésaine, il ne manqua pas de réclamer les
anciennes archives de l'Archevêché et du Chapitre. Le 13 décembre
 1806, l'État ne put cependant lui en restituer qu'une partie. Ce
jour, M. l'abbé Grobos, chanoine-secrétaire, donne au Préfet du
Rhône un récépissé « de 260 registres et de papiers, contenant les
titres et les actes anciens de l'Archevêché de Lyon, tels que procès-
verbaux de conciles, provisions, insinuations, lettres d'ordination,
description de revenus, des décimes, cures et autres bénéfices,
 depuis le courant du xvie siècle jusqu'à la Révolution. » Cette res-
titution, comme on le voit, n'était que partielle. Après la chute du
 premier Empire et l'exil du cardinal Fesch, Mgr Gaston de Pins,
 administrateur du diocèse de Lyon, sollicita encore du gouverne-
 ment la restitution d'autres titres des archives de la cathédrale. Le
 15 mars 1816, M. de Vaublanc, ministre de l'Intérieur, manda à
 M. le comte de Chabrol, alors Préfet du Rhône, « de faire recher-
 cher les titres provenant du Chapitre des comtes de Lyon, consis-
 tant principalement dans les Actes capitulaires où sont inscrits les
 noms des individus et des familles qui ont présenté leurs preuves
 de noblesse audit Chapitre. »
   Le ministre ajoutait dans sa lettre : « Il doit exister un énorme
in-folio dans lequel sont peintes les armoiries blasonnées, avec les