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LA B E K N A R D A - B U Y A N D I R I 629 Habere = avây, avoir I 108, A 200. Debere = devay, devoir I 109. Pe(n)sant = paison, pèsent I 121. Telam — taila, toile 1 134. Candelam = chandaila, chandèle 1 135. Videre = vay, voir II 49. Pensum = pay, poids II 48. Potere = pouvay, pouvoir II 81, 1 58 ; povai A 310. Credo = crayo, crois A 273. Regem =ray, roi A 194. Très = irai, trois A 55, 98. Volere —volai, vouloir A 66. Menses = mai, mois A 5 5. Il va de soi que ey, ei, ay, ai étaient quatre graphies distinctes d'un même son, celui de l'e estreyt des grammairiens provençaux. Suivi d'une nasale E long est traité de même. Plenam = plaina, pleine I 57. Pœnam = paina, peina, peine II 7, 139. La permutation de E long en i se constate dans un certain nom- bre de mots. Placere .--.• plaisi, plaisir II 14. Licere = leysy, loisir II 13. Grandem mercedem = gramarcy, grand merci II 6 1 . Permedium = permy, parmi II 267. Racemum = raisin, raisin I 44. Ce changement de E long en i, bien que commun au roman est peu fréquent en dehors du français. C'est ainsi que le bas latin marchensis a donné en italien marchese, en espagnol marques, en portugais marque^, eu provençal marques et en français marquis. De même les infinitifs de la seconde conjugaison latine n'ont donné naissance à des finales en ir, qu'en français seulement exemple : placere = ital. ' placer e, espag. placer, prov. placer, franc, plaisir; — tenere — ital. tenere, espag. lener, prov. tener, franc, tenir, etc. II est vrai de dire qu'à côté des formes pu \'e étymologique a été conservé, le provençal connaît aussi des formes en Ir : pla^lr et