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                 LES T R E S O R S DES E G L I S E S DE LYON                            63

   Telle fut lu législation édictée en ce qui concernait les Trésors
des églises et des communautés religieuses supprimées. Maintenant
voyons l'application qui se fit, à Lyon, de ces lois de spoliation.
   Mgr Antoine Marvin de Moiltazet, archevêque de Lyon, venait
de descendre dans la tombe, à Paris, le 2 mai 1788. Mgr Ives,
Alexandre de Marbeuf lui avait succédé sur le trône épiscopal,
mais déjà l'horizon était sombre; de grandes tempêtes politiques
étaient à prévoir, Lyon s'agitait convulsivement et Mgr de Mar-
beuf ne put pas prendre possession de son siège. Du reste, tous les
prêtres du diocèse ne purent que redouter aussi les plus mauvais
jours par l'établissement de la constitution civile du clergé.
D'après cette constitution l'ancienne organisation religieuse du
diocèse fut profondément modifiée; l'archevêque de Lyon ne fut
plus qu'un simple fonctionnaire ; le titre de Primat des Gaules lui
fut enlevé et le nombre des paroisses de Lyon singulièrement
diminué 1 .


     TABLEAU DES NOUVELLES PAROISSES DE LYON EN 1 7 9 2


       SAINT-JEAN-BAPTISTE                                    ORATOIRES
Curé, M. l'Evêque, avec seize vicaires.        Les églises de Fourvière et Saint-Roch.

         SAINT-GEORGES                                    SAINT-PAUL
    SUCCURSALE DE LA MÉTROPOLE                 Un curé, quatre vicaires.
Un vicaire desservant.                                        ORATOIRE

                ORATOIRE
                                               La chapelle du ci-devant monastère
                                                 des Deux-Amants.
La chapelle du Collège de Notre-Dame.
                                                             SAINT-NIZIER
              SAINT-JLST                       r j n curé, cinq vicaires.
Un curé, trois vicaires.                          SUCCURSALE SAINT-BONAVENTUKE

   1
     Les vexations de l'administration allèrent jusqu'à fixer le nombre des messes qui
se diraient dans les églises des nouvelles paroisses auxquelles on n'avait accordé que
la quantité de vases sacrés strictement nécessaire. Ainsi, il fut ordonné que dîna
l'église des Cordeliers on ne dirait que six messes le dimanche — mais que cepen-
dant on pourrait en célébrer à II heures, Il heures 1/2 et à midi.
   Quant à l'archevêque, on oublia envers lui jusqu'aux moindres égards. On lui fit
payer les réparations qu'il avait dû l'aire dans son palais et on exigea de lui une caution
pour ce qu'il restait devoir ; on ne laissa aussi aux églises paroissiales que les orne-
ments absolument nécessaires, parce que, dit le. Procureur Syndic dans un rapport
au Directoire du district, « le clergé n'avait plus besoin de présenter ce faste et cette
vanité d'ornements que les cy-devant chapitres avaient présenté. »