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• 484                  LA REVUE LYONNAISE



     31 octobre. — L'archevêque a des accès de fièvre tierce. On
 attribue sa maladie à deux révolutions qui lui sont arrivées cette
 semaine. La première a trait à un vicaire de Saint-Nizier qui s'est
 oublié vis-à-vis de lui en propos très déplacés et très publics. La
 seconde, à une affaire de chasse où un laquais du prélat s'est
 compromis vis-à-vis d'un officier ; ou prétend que l'archevêque
 n'ayant pas donné la satisfaction qui lui avait été demandée,
 l'officier s'est exhalé en plaintes les plus amères. C'est M. Rast qui
 est son médecin, il ne désempare pas de l'archevêché, ni le jour ni
 la nuit.


     Assemblée des créanciers de M. de Montriblond, sans succès
 pour la signature du traité. Les créanciers ne sont pas disposés à
 l'indulgence. Malgré cela, le notaire Guyotet le procureur Boscari
 se donnent beaucoup de mouvement pour les faire accéder aux
 propositions du failli.
                                  *
    On dit que les actionnaires Perrachiens qui s'étaient distribués
 entre eux le terrain de l'île, vont rapporter à la masse chacun
 leur portion pour être vendue une quantité suffisante pour
 éteindre la dette onéreuse contractée avec les Génois.

                                 1783

   24 septembre. — M. Lemierre, de l'Académie française, est à
 Lyon : il est logé chez M. Malhou, son beau-père.
                                 *

   29 septembre. — Les princes Anglois sont toujours ici, et
jeudi dernier ils assistèrent à un bal qui leur avait été préparé. Il
fut peu nombreux et par conséquent peu brillant. On remarqua
que le duc de Glocester y prit pourtant quelque plaisir, on croit
même qu'il y auroit dansé si on avoit pu former pour lui une
contredanse convenablement composée. Cette difficulté fit qu'il se
contenta de jouer par intervalles le rôle de maître de ballet, et, en