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E X T R A I T S D'OUVRAGES DIVERS 485 effet, comme on se mit à danser des contredanses angloises, le prince se plut à diriger les figures et les marches, en montrant aux danseurs et danseuses ce qu'ils dévoient faire. Les enfants du prince quoique fort jeunes, dansèrent pendant quelque temps. Le lendemain il y avait pour ces étrangers grand dîner à La Pape, où Monseigneur l'archevêque les conduisit dans son carosse. Après le dîner il y eut une petite comédie que jouèrent des enfants, qui depuis quelques jours sont établis ici. Le soir, il y eut un feu d'artifice, après lequel on se retira à la ville sur les huit heures du soir. L'archevêque avoit quitté La Pape au moment où la comédie avoit commencée. Aujourd'hui le Prélat donne aux princes un dîner à Oullins. 3 octobre. — Les princes Anglois sont partis hier pour la Pro- vence en s'embarquant sur le Rhône. Il paroit que l'on a été content de leur affabilité et qu'ils ont été aussi contents de la réception qui leur a été faite. Mardi dernier, ils dînèrent chez le Prévost des marchands, la veille ils avoient diné chez l'arche- vêque pour la seconde fois et le prélat avoit ajouté à la fête un feu d'artifice fort joli. Voici les vers que l'abbé Mongez fit à l'occasion de la fête qu'avoit donné l'intendant, le vendredi précédent : Sur l'air du vaudeville de Tom Jones. Aimable paix, tu bannis nos alarmes, Déjà renaissent tes faveurs; Mais qu'à nos yeux tu perdrois de tes charmes Si tu ne régnois sur les cœurs. Un peuple aimable, un peuple magnanime Lassés de leurs dissensions Combattent d'amour et d'estime, Voilà le nœud des nations. Peuples heureux, voyez au pied du trône Fleurir l'olivier