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LES T R E S O R S DES EGLISES DE LYON 429 terie de sa cathédrale pour faire faire à Paris la grande croix d'argent et les six grands chandeliers qui ornaient le maître-autel et que la Révolution s'est empressée de confisquer et de fondre 1 . Enfin, nous dit aussi M. de Valons, q u i a fait une étude si complète de nos Actes capitulaires, « les édits somptuaires des rois Louis XIV et Louis XV appauvrirent les Trésors ecclésiastiques presque aussi complètement que les passions antireligieuses. » Mais comment dire aujourd'hui ce que furent les richesses accu- mulées dans les Trésors de nos églises ? Nos révolutions religieuses et politiques, en faisant main basse sur elles, ont anéanti en même temps presque tous les inventaires qui en ont été dressés très fré- quemment, car on les renouvelait à chaque mutation de Trésorier. Quant à ceux qui furent faits par les officiers municipaux, en 1792, lors de la fermeture des églises, et qui accompagnèrent aux Hôtels de la'Monnaie de Lyon et de Paris l'argenterie destinée à être fondue, ils ont également disparu. C'est en vain que je les ai recherchés aux Archives Nationales et à la Monnaie de Paris. De même, je n'ai pas pu retrouver encore un inventaire général de toute l'argenterie des églises de Lyon et du district de la campagne imprimé à Lyon parle s. c. (sans culotte) Destéphani, cité par Mon- falcon et dont la Bibliothèque Nationale ne possède pas non plus d'exemplaire. C'est donc dans nos Archives locales du département et de la Ville que j'ai dû fouiller pour y découvrir, dans les fonds non encore inventoriés de nos églises, quelques renseignements exacts sur leurs Trésors. Mais ma moisson a été maigre ; je n'ai glané que de rares épis. En ce qui concerne le Trésor de la Métropole, j'ai trouvé des inventaires plus ou moins complets portant les dates suivantes : 28 janvier 1581 ; — 23 décembre 1586; — 23 août 1595 ; — 10 janvier 1598; — 4 juillet 1601; — 29 janvier 1614 ; — 10 décembre 1619 ; — 11 juillet 1624 ; — 23 janvier 1627 ; — 19 février 1646 ; — 29 novembre 1760 ; — 24 février 1761 ; — 24 décembre 1764. Mais le savant M. V. de Valouns avait été plus heureux que moi et, avant moi, dans ses recherches, et déjà , en 1877, il avait pu i Je parlerai plus loin de ces regrettables ventes.