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430                  LA R E V U E LYONNAISE

publier les Inventaires du Trésor de l'église de Lyon en 1448
et 1724. « Ces précieux documents, dit l'auteur dans sa préface,
arrachés de leur registre (non pour les voler, mais pour les lire
avec plus de commodité, par un savant et laborieux publiciste mort
en 1827), n'ont été restitués qu'en 1870. » Cette restitution a été
heureuse pour l'histoire de l'art religieux à Lyon, car sans l'in-
ventaire de 1448, nous connaîtrions à peine les richesses que pos-
sédait alors la Primatiale, et tous les autres inventaires que j'ai
cités plus haut, avec leurs dates, lui sont postérieurs et n'ont été
dressés qu'après le pillage du Trésor de Saint-Jean, en 1562, par
les protestants.
   « Le premier inventaire (1448), dit M. de Valons, fait partie
d'un registre des actes capitulaires de Saint-Jean. Il reproduit tous
les articles mentionnés dans les actes de 1418, plus le legs magni-
fique du cardinal de Saluées, archidiacre de l'église, évêque de
Valence et de Die, mort à Saint-Donat (Drôme), en 1419, et dont le
corps fut transporté dans la cathédrale de Lyon le 28 mars 1420.
Cet inventaire, divisé en vingt-sept sections mal définies, renferme
trois cent quarante-six articles, dont un certain nombre sont col-
lectifs. Les joyaux, reliquaires et ornements légués par le cardinal
de Saluées s'y trouvent particulièrement désignés à l'attention par
le nom de ce bienfaiteur.
   « Le second inventaire, rédigé en 1724, énumère deux cent trois
articles divisés en trente-deux sections fort arbitraires. Il donne le
poids des objets d'or et d'argent et les décrit avec plus de soin. A
l'exception de quelques-uns des reliquaires, on n'y trouve pas les
articles portés sur la nomenclature précédente. Le pillage du Tré-
or par les troupes du terrible baron des Adrets (1562), les besoins
nouveaux, le changement de goût, le progrès de l'industrie et le
temps avaient fait disparaître le Trésor de 1448. »
   Je parlerai plus loin, avec quelques détails, de divers objets
mentionnés dans ces deux inventaires de 1448 et de 1724. Toute-
fois, je crois devoir reproduire ici quelques lignes que M. de Valons
a consacrées aussi, dans sa préface, à l'ensemble de ces objets
pour en donner de suite une idée sommaire. « Dans ces deux inven-
taires, dit Hauteur, figurent des vases sacrés, bassins, encensoirs,
croix et chandeliers d'argent et d'ivoire et l'enumeration longue et