Revue lyonnaise » n°6 ( 1883 ) » pp.375

                               PENSEES
                                   '— S U I T E i   —




         LITTÉRATURE-LITTÉRATEURS,                      P0ÉSIE-P0ETES
                                   CRITIQUE

  André Chénier : un beau temple athénien, sans l'autel au Dieu
inconnu.
  Parny : un stercoraire qui brille et pue.
  Baour-Lormian : un gros papillon pris dans les cordes d'une
harpe.
  Collin d'Harleville : il s'écoute parler et se regarde rire.
  Berchoux : ses rimes tombent une à une, deux à deux, lentes,
lourdes, étouffantes comme la pluie de roses au festin de Caligula.


  Vigny : doigts de roses, larmes de perles, comme l'Aurore
d'Homère.
  Heg. Moreau : pomme gâtée encore verte, et qu'il faut récurer
avec soin avant d'y goûter.
  Sainte-Beuve : que de poésie dans sa prose, et que de prose dans
sa poésie!
   Auguste Barbier : force coups de tonnerre, peu ou point
d'éclairs.
                                *
  Le poète, l'artiste, le saint disent sans cesse : « Encore! plus
haut!... ». Le « par delà » les aspire. Ce qu'ils tiennent leur est de

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      V. la Revue Lyonnaise,   t. VI, septembre 1S33, p. 227.