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372 LA REVUE LYONNAISE * Si nous résumions un peu voire ce qui précède, à seule fin d'un pâ piu di luce ? l°Nos verbes de la première conjugaison se terminent en ayi, eyî, oyî, quand ils répondent à une finale latine icare, ecare, ucare, ou à la terminaison française ayer, eyer, oyer. 2° Lorsque la finale latine are est précédée de la dentale d ou t précédée elle-même de i, le type latin donne ta, io en lyon- nais. 3° Il en est de même des verbes terminés en hiatus latin eare, iare, pourvu que celui-ci ne soit précédé ni d'une gutturale, ni d'une liquide mouillée {Il mouillées, ou n prononcée gn), ni d'une sif- flante. 4° Si, par la chute de la dentale entre deux voyelles, l'hiatus latin, au lieu d'être eare ou iare, est uare ou oare, il est conservé en lyonnais sous les formes uo, ouâ (deux exemples seule- ment). 5° Mais s'il y a une gutturale c dans la syllabe précédente, son influence produit la terminaison on yi (exemple unique). 6° Si la liquide r qui précède l'hiatus est elle-même précédée de deux voyelles en hiatus, la finale est en yi (exemple unique). 7° Le groupe patois ir appelle la finale î. 8° La finale du verbe lyonnais est î toutes les fois qu'elle est précédée d'une liquide mouillée (soit l, soit n). 9° La finale du verbe lyonnais est en î toutes les fois qu'elle est précédée d'une gutturale douce (g ou ch). 10° Mais toutes les fois qu'au lieu d'une gutturale douce, c'est une gutturale dure qui précède la finale, le verbe garde sa forme en a, devenu ô moderne. 11° La finale patoise du verbe est le plus souvent en î lorsqu'elle est précédée d'une sifflante dure ou douce (s, ss ou z). Scholie. La sifflante appelle i de nécessitetoutes les fois qu'elle- même est précédée soit d'un i étymologique, soit d'un yotte. 12° Tous les verbes de la première conjugaison qui ne rem^ plissent pas quelqu'une des conditions énoncées ci-dessus pour la