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     DES VERBES DANS NOTRE BON PATOIS LYONNAIS 365
  Torgnt, éternuer (sternutare) ;
 < Gvaûgnî, griffer ;
  S'agrognî, se ramasser, se blottir (de grurnus) ;
  Kba.vd.gni, séparer les troupeaux dans un pré (de baragne) ;
  Desandag'wî, enlever les rangées de foin (de andain) ;
  Chanca^rm, gronder, quereller, chagriner (de cancrum) ;
  Se déjarma^nî, se débattre avec violence (de garra et de marins) ;
  Grougni, entamer avec les dents, mâchonner (germ. grinan) ;
  Echar^nî, railler, bafouer, asticoter (goth. harmjan) ;
  Pitro<7Ȕ, piti'ogner, naturellement (de pislurire).



  De ce qui précède, on peut déduire cette huitième règle :
  La finale du verbe lyonnais est en î, toutes les fois quelle est
précédée d'une liquide mouillée (soit l, soit n).
                               *

   Donnons encore cette neuvième règle :
   La finale du verbe lyonnais est en i lorsqu'elle est précédée
d'une gutturale douce :
   Il ne s'agit pas ici d'un motif étymologique, mais simplement de
la position en patois :
 ApincW, guetter, surprendre ;
 AccrocAî, saisir ;
 Charc/îi, chercher ;                  I
 Evartc/iî, étendre, disséminer ;
 Inronc/iî, enrouer ;
 Tchiranc^i, tirailler;
 P&nchl, répandre, laisser couler (en parlant d'un tonneau) ;
 EputeW, écraser;
 Cor<7t, donner un coup de fouet ;
 Brogi, réfléchir profondément ;
 Indragt, fumer (avec de l'engrais) ;
 Rama