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366 LA R E V U E L Y O N N A I S E en gï, les verbes ci-dessus se terminaient en chia et en gia, comme ablagia, déjà cilé. De même qu'abla^'a est devenu ablagî en de certains endroits, de même choxxchio a déjà perdu son o final à Mornant, à Saint-Martin, à Riverie, où l'on dit gouchî '. •* 10° Mais toutes les fois qu'aie lieu d'une gutturale douce, c'est une gutturale dure qui précède la finale, le verbe garde sa forme en a, devenu 6 moderne. Bin^rd, chiner, se donner du mal (de biffa) ; Defracd, briser (frascar); Broned, broncher ; Gingô, donner des coups de pied; S'imbrin^d, s'embringer (de briffa) ; Potiïn^d, medicamenter ; Rocô, h e u r t e r ; Se sacd, se blottir; Biscd, bisquer. Bolico, agiter, remuer (bulicare). Le lecteur, qui se rappellera ce que l'on a dit des verbes en ayi (règle première), demandera pourquoi bulicare n'a pas donné, se- lon les règles, d'abord boligia, puis bolayV, et il aura raison. Gela tient évidemment à ce que bolico (lyonnais du Gourguillon bouli- guer) est un mot méridional correspondant au provençal boulega. * i l 0 La finale patoise du verbe est le plus souvent en i, lors- quelle est précédée d'une sifflantëduréou douce. Exemples : B r u û î , bruire ; Se degowî, s'injurier ; 1 Par où l'on voit avec quelle exactitude les règles sont suivies, c'est,.par exemple, lorsqu'un verbe a une double forme. Alors la finale change suivant la consonne qui .précède. On dit également « evartc/u lo fuml» et « evartô lo fumi », disperser le fumier (versare). ' ' 2 Ou plus probablement encore, par la chute de l'atone, bogi (bul'eare). '