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             DANS NOTRE BON PATOIS LYONNAIS                        291
ou de telle autre. Ces lois varient selon les pays, comme les pro-
ductions de la flore suivant les sols ou les climats.
    On ne saurait nier que les lois de ce genre ne se lient à des faits
d'ethnique, c'est-à-dire à des conditions physiologiques des organes
vocaux et peut-être même des organes de l'ouïe, propres à telles
ou telles races. Ces conditions elles-mêmes vont se modifiant avec
les âges, comme on voit peu à peu les types se modifier dans les
mêmes races, même sans le mélange des races étrangères.
    La science n'a pas, que je sache, rien découvert de ces rela-
tions entre les phénomènes philologiques et les phénomènes physio-
logiques. Le but de la philologie est d'ailleurs beaucoup plus
modeste. Il s'agit de rechercher les règles selon lesquelles se sont
opérées les transformations des sons et des articulations, c'est-à-
dire de réunir les faits de même nature, et de conclure d'un cer-
tain nombre d'exemples particuliers aux lois générales. Cette chose,
 si simple en apparence, ne laisse pas d'offrir d'énormes difficultés,
et la science de la philologie, bien qu'elle soit encore en voie de
 formation, restera une des grandes découvertes de ce siècle.
    On voudrait ici très humblement, dans un champ très borné,
 sans aucune prétention à la science, établir par les faits quel-
ques-unes des règles qui, en ce bon pays de Lyonnais, ont présidé
 aux transformations indiquées dans un paragraphe précédent pour
les verbes de la première conjugaison latine.
                                      •k

                                  *        •¥•




  Nous avons signalé pour ces verbes six terminaisons patoises :
a, o, ia, io, i et yi. En bonne règle, elles doivent être réduites
à quatre : a, ia, et o, io ne constituent que des différences de pro-
nonciation suivant les endroits. Les verbes qui possèdent ces
quatre terminaisons peuvent à leur tour se diviser en deux
groupes généraux. On aura, d'une part, le groupe des verbes qui
se terminent par a ou o, fa ou io ; d'autre part, le groupe des
verbes qui se terminent par i ou yi.
                                  *

  Il n'y a pas de doute que, primitivement, le lyonnais n'eût,
pour les verbes qui se terminent aujourd'hui en ô ou a, la terrai-